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Commentaire de Bulgroz

sur Bertrand Cantat, l'as de l'auto-apitoiement, décrit les souffrances qu'il a subies ces dix dernières années !


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Bulgroz 24 octobre 2013 11:12

François Bayrou : avec panache a fait le choix de ses valeurs démocrates chrétiennes qui ont prévalu sur les questions économiques et budgétaires

Hier au soir François Bayrou a accompli un acte politique majeur en annonçant qu’à titre personnel il voterait François Hollande. Un geste politique qui est tout sauf anodin.

On se souvient qu’en 2007, il avait dit seulement qu’il ne voterait pas pour Nicolas Sarkozy, plus tard il avait avoué avoir voté blanc. Mais hier, il a expliqué son choix, par un réquisitoire sans appel sur les outrances extrémistes de Nicolas Sarkozy, dans sa campagne entre les deux tours.

Il faut, je pense, pour comprendre pourquoi il appelait à voter contre Nicolas Sarkozy, relire sa déclaration. Un appel républicain, sincère et personnellement risqué qui expliquait combien Sarkozy avait rompu avec la conception européenne et républicaine que ce faisait François Bayrou de notre avenir collectif.

François Bayrou ne pouvait renier ses convictions jusqu’à avaler des couleuvres du discours sur le repli , les frontières, les douanes et droitisation outrancière vers le Front National.

Le moment qu’il a choisi pour déclarer sa position à la toute fin de la campagne présidentielle, indique qu’i a mûrit le risque qu’il court. Par cette déclaration, il s’adresse à tous ceux du centre droit, héritiers de la démocratie chrétienne et d’un humanisme républicain, qui ont été choqué par la campagne très très à droite du candidat de l’UMP sous influence de son conseiller préféré, Patrick Buisson, ancien journaliste de « Minute » un journal d’extrême droite.


Mais François Bayrou n’entend pas renier son engagement politique : "Je ne suis pas et je ne deviendrai pas un homme de gauche. Je suis un homme du centre et j’entends le rester, et je suis certain que le jour venu il faudra aussi qu’une partie de la droite républicaine soit associée à ce qu’il faudra faire pour que la France s’en sorte", a-t-il dit dans sa déclaration.

Il a, je pense, pris acte qu’une recomposition de la droite allait s’avérer nécessaire, les courants au sein de l’UMP allaient se reformer, et que le centre avait une autre carte à jouer, que celle d’être la caution humaniste d’une droite républicaine en cours de dérive droitière.

Comme actuellement toute la droite, François Bayrou joue le coup d’après. L’UMP qui avait réussi à fédérer sous sa bannière, le centre, la droite gaulliste, le centre droit et une droite plus radicale, va exploser suite à la dérive extrême-droitière prise pas son leader. Avec l’instauration d’une part de proportionnelle dès 2017, le Front National va s’installer dans la vie politique durablement. Alors le centre va pouvoir jouer à nouveau, comme sous le IVe République, une fonction de charnière qui lui permettra d’imposer son réalisme économique et sa dimension sociale aux autres formations.

François Bayrou est un homme courageux, qui a fait ce choix par conviction et de cela nul ne peut en douter. Mais sous cette prise de position morale, on peut déceler une obstination de constituer une force indépendante et centrale dans la vie politique Aujourd’hui il a décidé de forcer le destin.

Pour ma part, j’estime que François Bayrou, a pris de la hauteur et a réagit comme un grand républicain, il a senti que la nation était en danger avec Nicolas Sarkozy qui prône la division et ne cesse de monter les français les uns contre les autres, et qui se cache derrière le drapeau bleu blanc rouge, en invectivant les syndicalistes qui brandissent le drapeau rouge.


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