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Commentaire de Jean-Philippe

sur Au fond de la cave


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Jean-Philippe 7 janvier 2014 08:13

Bonjour,

C’est Nabum,
Vous publiez rarement des billets d’un tel niveau d’imbécilité et c’est heureux.

Ici, l’imbécilité principale réside dans la croyance que toute épreuve nous rendrait plus fort. Ce n’est pas le cas : l’épreuve nous enseigne ou nous traumatise, c’est à dire nous pourvoit d’une peur instinctive qu’il nous sera dorénavant bien difficile de surmonter. Cela dépend entre autres de notre niveau de peur, bien difficile à anticiper !
Car chez le petit d’Homme, le degré de peur résulte pour simplifier de deux paramètres principaux, son niveau de conscience (qui croît normalement avec l’âge), et sa confiance en lui (son niveau de réussite dans les épreuves précédentes).
Ainsi, prenez un jeune enfant, et amenez-le régulièrement sur des jeux en hauteur. Vous observerez qu’à certaines périodes, et notamment très jeune, celui-ci est capable d’exploits, par ... insouciance. Puis, plus tard, vous constaterez des blocages surprenants, liés à la sur prise en compte du risque de chute, et qu’enfin, normalement, à terme, il y aura normalisation comportementale, par intégration et évaluation correcte du risque.
Le meilleur moyen d’éviter un traumatisme pendant les apprentissages générant de la peur, c’est de laisser l’enfant gérer lui-même sa peur.
Il est pédagogique de mettre l’enfant dans des situations dans lesquelles il devra affronter ses peurs, il est idiot de le contraindre à le faire.

Au-delà de ça, je ne crois pas utile de donner des exemples de fainéantise à des enfants. Il veut du vin, le père ? Qu’il aille le chercher lui-même !

Et pour finir, dans votre exemple, l’enfant qui se fait dépasser par sa peur peut en perdre l’équilibre, chuter, dévaler l’escalier et en mourir, et je ne vois pas l’apprentissage qui en résulterait, à part pour les parents sur le fait qu’ils aient été très cons, et il est vraisemblable qu’ils ne le comprendraient même pas.

Contre la peur du noir, moi qui ai la chance d’habiter en secteur rural, j’emmène régulièrement ma fille de six ans en promenade sur les chemins forestiers à la tombée de la nuit. La visibilité diminuant progressivement, pas de choc à affronter, l’allumage des torches sécurise, et en cas de peur, il suffit de se rapprocher de l’adulte qui rassure. Et force est de constater que ma fille n’hésite pas à s’éloigner torche éteinte, et que son interprétation des bruits (nombreux en forêt, vent dans les branches, oiseaux effarouchés ...) est très rationnelle.

Il existe des procédés raisonnables permettant d’affronter et de conjurer ses peurs.
Nul besoin de risquer de traumatiser les enfants.


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