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Commentaire de ffi

sur 4 février 1794 : la Convention montagnarde abolissait l'esclavage dans les colonies françaises


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ffi ffi 4 février 2014 20:19

La France n’avait pas l’âme esclavagiste, la bulle papale Veritas ipsas, publiée en 1537, interdisait formellement aux catholiques de réduire quiconque en esclavage, mais préconisait d’inviter les peuples à la foi.
 
L’esclavage s’était cependant établi comme un fait accomplit dans les Antilles, ces iles ayant changées plusieurs fois de souverain. De plus l’État à cette époque n’avait qu’un faible pouvoir de régulation à si grande distance. Les Antilles étaient une zone de piraterie et elles le sont toujours aujourd’hui, mais sur un autre plan (paradis fiscaux)

En fait, l’esclavage était absent tant en métropole qu’en nouvelle-France, ou au Québec et je ne crois pas qu’il n’y en ait eu dans les territoires indiens (en Inde).

Pour donner l’exemple, le roi Louis XIII avait d’ailleurs fait baptiser des indiens.
 
L’erreur, de mon point de vue, vint lorsque Colbert, dans un contexte mercantiliste, de concurrence et de guerre larvée en Europe (bouclage des côtes française par les Hollandais), accepta la situation de fait dans les îles. Il créa le « Code Noir » pour réguler le traitement des esclaves par leurs maîtres. Puis il engagea le pays à participer à ce commerce. C’est certainement une des plus grosse erreur de la monarchie de mon point de vue sur le plan de ces propres principes constitutifs.
 
La subtilité fut à mon avis qu’ils considérèrent que la bulle Veritas Ipsas ne concernait pas le recel, car ces compagnies française me semble avoir fait surtout du recel achetant des gens déjà esclaves sur les côtes africaines et les acheminant vers les acheteurs. Il est possible également que ce commerce se soit en grande partie appuyé sur des français non catholiques (huguenots et juifs) car ceux-ci n’avaient pas à obéir au Pape. Voir par exemple Jean-Baptiste du Casse.
 
On peut dire que ce commerce dura environ un siècle, entre 1680 et 1794, avec des périodes plus ou moins intenses.


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