Bonjour Viciss,
Cet article est beaucoup trop long.
Si on y trouve de très bonnes choses, il semble que le but ultime de cet article soit d’introduire le salaire à vie.
Alors je réponds : Le travail ne disparaitra jamais. Comme disait Annah Arendt, c’est l’utilité des travailleurs pour le capital qui disparait.
Or c’est le capital qui possède les clés de la rémunération des travailleurs. Ils n’accepteront de donner aux exclus du travail salarié qu’une maigre part de ce qu’ils volent aux exploités et seulement sous la pression. Or ces salariés n’en peuvent plus !
Il faut déjà commencer par changer la donne : il ne faut plus que les cotisations chômage soient une charge au prorata du nombre des salariés mais l’inverse : une taxe sur les bénéfices éventuellement pondérée par le nombre d’emplois rémunérés, à l’instar de ce qu’est le quotient familial vis-à-vis de l’IR.
Pour étayer mon propos, je vous propose de lire ça :
Salviac. L’employée de La Poste se suicide en allant au travail
Jocelyne
Curoux travaillait depuis plus de 20 ans pour le centre de tri de
Salviac. Samedi, elle s’est donnée la mort à Prats du Périgord. Elle se
rendait au travail à bord de son véhicule, vêtue de sa tenue de
factrice. À 11 heures, inquiets de ne pas la voir, ses collègues l’ont
appelée. En vain. C’est un promeneur qui a contacté la gendarmerie. Son
corps a été retrouvé flottant dans un lac à Prats du Périgord. Un drame
terrible pour sa famille, ses collègues. « Elle souffrait au travail.
Elle ne voulait pas y revenir. Elle ne rentrait pas de bonne heure. Je
n‘accuse personne. Mais tout cela l’a travaillé, elle est décédée »
confie son mari Francis Curoux, pétri de douleur. « Elle dépassait les
horaires. Elle était en état de stress depuis un moment. Elle ne voulait
pas s’arrêter car elle culpabilisait » indique une de ses collègues,
très affectée par sa disparition. « À Salviac, le constat est simple. Il y
a eu des réorganisations successives, celle de novembre 2013 a été de
trop. Avant, il y avait déjà des personnes en souffrance. Les tournées
vacantes n’étaient pas remplacées. La Poste avait mis en place un
système, quand il manquait quelqu’un, un collègue prenait sa tournée.
Cette surcharge de travail peu ou prou, les facteurs l’éprouvent »
indique Serge Dondrille, secrétaire du comité d’hygiène, de sécurité et
des conditions de travail (CHCT), secrétaire général départemental CGT
la Poste. Il avait tiré la sonnette d’alarme, alerté l’inspection et la
médecine du travail. Le centre de tri de Salviac, compte 12 personnes,
pas toutes à temps plein. Les facteurs font 8 tournées sur Salviac et
Cazals. « À Salviac, une autre factrice est en arrêt maladie pour
épuisement. D’autres centres sont en souffrance à Gourdon, Bretenoux où
trois tournées ont été supprimées. Elles se font au pas de course. Il y a
un mauvais climat dans les services. Les facteurs par ailleurs
subissent une non-reconnaissance de la Poste » poursuit Serge Dondrille.
« Les tournées, c’est six jours sur sept. On fait notre travail avec le
sourire, même si le cœur n’y est pas » conclut Serge Dondrille.’’
ps. Vous avez écrit : ’’Les chômeurs alternatifs se sont lestés de toutes charges trop pesantes’’ Je suppose qu’il faut lire : ’délestés’ ?