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Commentaire de Dany romantique

sur Spéculation sur les monnaies


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Dany romantique 13 février 2014 13:22

Le débat sur les avantages/inconvénients d’une dévaluation n’est pas simple. Il y a des choses vraies des deux côtés. Mais c’est une question qui ne porte que sur les outils de la théorie d’ ECONOMIE POLITIQUE. 

La vraie question c’est LA POLITIQUE ECONOMIQUE

Le keynésianisme est un outil qui ne remet pas en cause l’essence même du capitalisme, il régule. 
L’objectif du capitalisme c’est une compétitivité maximum, donc la mise en concurrence par les prix, donc par les coûts de toutes natures. Dans un consumérisme absolu débouchant sur un système d’aliénation (consommateur vivant à crédit). 
L’ouverture de frontières a fait exploser les armes keynésiennes et c’est ce que voulait le capital. A présent nous avons quoi ?
La mise en concurrence en tant que système des travailleurs pauvres des pays riches opposés aux travailleurs-esclaves des pays d’Asie, qui n’ont pas de protection sociale, ni de syndicats (du tiers monde en général) et des salaires 20 fois moins payés (60 euros/mois).
Les dévaluations sont un outil qui va effectivement rééquilibrer par le marché, la balance commerciale. Elle peut relancer la production intérieure par un avantage compétitif ( Ricardo). C’est du salaire intérieur, de la TVA, de protection sociale induite. C’est indéniable, mais..
A l’avantage de qui ? Ben... des mêmes mon capitaine ?! 
Le banquier Rockfeller disait : « donnez moi la monnaie et le système bancaire et je gouvernerai, de fait, l’économie du pays et aussi le pays ». 
Les supra-dispositions à prendre(ou à créer) en politique économique.
Les banquiers en Europe ont cédé sur cette affaire de la spéculation monétaire car, dans le même temps, un mouvement plus global s’opérait par l’accession des banques à la ...production monétaire. Donnant/donnant.
On retirait le marché juteux du trading sur les monnaies mais on laissait aux banques privées la création monétaire. 
Et on ouvrait à tout crin le trading sur les produits dérivés et le marché des matières. 
Ce que l’on appelle la financiarisation de l’économie, par l’économie virtuelle. Ainsi, on additionnait le crédit public « les dettes souveraines » au crédit privé traditionnel du consommateur. En suite l’écueil c’est too big too fail, et là, cela ne disparaît pas du tout. 
L’U.E. a élaboré un accord de dupe avec soit disant la sécurité des petits porteurs par deux mesures en 2013 « accord inter-bancaire » prétendant « responsabiliser les banques » sans que les contribuables (l’Etat) ne soient appelés à la rescousse ; bien sûr c’est faux. Exemple :
Le montant des créances (actif bancaire) est supérieur par la seule BNP au montant du PIB français, soit plus de 2000 milliards/an... ! Alors si la BNP se mettait en faillite, on serait dans le scénario de Lehman Brother avec une crise mondiale par chateaux de cartes pire que celle de 2007. 
Les Etats ont bordé la question d’avance car le découpage officiel des activités entre « opérations spéculatives » et « opérations traditionnelles de prêt à l’économie » est un rapport de moins de 1 pour 100 (0,75% de surface « trading » dans l’activité globale sont reconnus). Par conséquent la responsabilité des banques ne pourrait-être de fait supérieure à 1%.
Fameuse loi accouchant d’une souris en France pour séparer les activités bancaires. 99% sont ainsi reconnus d’activité générale traditionnelle de prêts au consommateur et commerçants (petits porteurs). 
Vous avez compris ?...
Il faut changer de régime. Les débats sur l’Economie Politique sont dépassés depuis Marx qui avait tout démontré avec l’exemple de « l’apprenti sorcier qui n’arrive plus à maîtriser les forces qu’il a déchaîné » au sujet de la concentration mondialisée du capital fin du XIX e en prélude des crises à venir de la mondialisation bancaire et industrielle. 
Il faudrait commencer à le comprendre. 
Les outils : dévaluation ou pas sont dominés par un système en cercle vicieux au bénéfice des mêmes.
CQFD 

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