@goc
Je vous trouve bien optimiste.Pendant que je vous écris des centaines de débris de ce satellite chinois passent au dessus de nos têtes...il n’ y a rien pour les freiner là-haut etr leur chute prendra des années.
Depuis
1957 l’environnement spatial proche de la Terre voit chaque année
de nouveaux débris s’accumuler en raison de la prolifération des vols spatiaux.
Au
fil des années des dizaines de tonnes de matériels devenus
inutiles ont été abandonnés sur orbite en attendant une lente
dégradation, leur récupération ou leur chute dans l’atmosphère.
Selon
un rapport du NORAD établi le 1/1/2004 et suite au recensement effectué par le Space
Surveillance Network de l’US Space Command (USSPACECOM), depuis
1957, la Russie, les Etats-Unis, l’Europe, le
Japon, la Chine, l’Inde et Israël ont procédé à près de 4000
lancements réussis d’engins spatiaux.
Cela représente plus de 20000
tonnes de matériaux et 25500 objets divers en orbite autour de la Terre, parmi lesquels
il ne reste qu’environ 700 satellites opérationnels représentant une masse de
5000 tonnes.
En
1996, J.W. Campbell du centre Marshall de la NASA estimait dans son projet
ORION qu’il existait en orbite environ 100000 débris mesurant entre 1
et 10 cm. En 2005 on dénombrait environ 12600 débris de plus de 10 cm orbitant
entre 400 et 1500 km d’altitude. 80000 objets, soit 20% de moins qu’à
l’époque du relevé, ont une taille inférieure à
10 cm et gravitent en orbite basse. En revanche, il devrait y avoir des centaines de milliers
de débris d’une taille inférieure au centimètre pour un total de quelque
35 millions de débris si on s’attarde aux particules de moins d’un millimètre.
Parmi ces débris
spatiaux 41% sont constitués de fragments, 13% sont des débris
opérationnels, 17% des étages supérieurs de lanceurs et 22% sont des
satellites qui ne sont plus en état de fonctionner sans compter les
éclats de peinture, les éjections de combustible, de liquide de
refroidissement...
On
dénombre enfin au moins 170000 débris de plus d’un kilo susceptibles
de retomber sur Terre, dont 1.5 tonnes de matière radioactive.
Le
Secrétariat américain de la Défense est préoccupé par ce problème et
envisage sérieusement de suivre de plus près tous ces débris.
Malheureusement la plupart des radars utilisés par l’USAF opèrent à une
longueur d’onde de 70 cm et quelques et ne peuvent pas détecter des objets
inférieurs à 10 cm de diamètre. De plus, selon Donald J. Kessler, expert en débris
spatiaux auprès de la NASA, les données de chacun des objets catalogués
n’est pas maintenue sur une base régulière ni avec suffisamment de
précision pour pouvoir connaître leur position exacte et avertir le cas
échéant les équipages en orbite. Ce problème est depuis connu sous le
nom du « Syndrome Kessler ».