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Commentaire de Joshua

sur Quelques éclaircissements sur « Le hasard et la nécessité » de Jacques Monod. Quel serait le sens de l'homme dans l'Univers ?


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Joshua 3 avril 2014 15:42

Belle scolastique de bazar, pardonne-moi de te dire.
« En toute humilité », l’univers peut produire potentiellement un nombre astronomique de formes, de matière, de vie, d’intelligence, sans avoir, un tant soit peu, besoin de sens (le sens que l’humain donne au monde, il se le donne pour lui-même et pour rien d’autre).
Nous ne sommes probablement pas seuls dans cet univers que nous connaissons (« que nous connaissons », car il est fort possible qu’il y en ait d’autres, et encore d’autres au-delà).
Probablement, ce que tu appelles « homme » n’est qu’une manifestation parmi d’autres, tout à fait hasardeuse (au sens de contingente), de l’organisation qui peut « potentiellement » se déployer dans l’univers.
Tirer un lien direct avec ce que les religieux appellent Auteur, Etre suprême, Dieu ou je-ne-sais-quoi-d’autre qui seraient à l’origine de l’univers est pitoyable. C’est un réductionnisme spiritualiste qui réduit l’immense complexité des choses à pratiquement une relation « moi-à-papa ». On se demande comment l’esprit humain - si prompte à s’autovaloriser (surtout quand il est religieux) - peut rester si immature face à une telle question.
Franchement.
Déjà, dire l’« Homme », avec cet écho phallocrate de la tradition qui exclue la femme, c’est du n’importe quoi. Quant aux animaux, beaucoup ont un langage et n’ont certainement pas besoin de nous pour exister - ce serait d’ailleurs plutôt l’inverse : alors que nous avons besoin d’eux, nous les faisons disparaître à grande vitesse.
Ravise-toi mon ami. Le monde qui se présente va effectivement vers la catastrophe. Nous avons besoin de nous rassembler en véritable intelligence collective pour l’éviter. Aucun Auteur, Dieu, Yahvé, etc. n’a jamais empêcher les catastrophes. Pour la bonne raison que ceux-ci n’existent que dans notre imagination et que nous sommes au bout du compte, comme toujours, seuls face à nous-mêmes.


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