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Commentaire de JL

sur Bienvenue en technocratie


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Francis, agnotologue JL 7 avril 2014 09:08

L’industrie minière reine du Canada

’’La frénésie extractive qui conduit à fouiller le sous-sol canadien pour en tirer hydrocarbures, charbon et métaux défraie régulièrement la chronique, comme en juillet dernier, après l’explosion à Lac-Mégantic d’un train gorgé de pétrole. Mais Toronto s’est également spécialisé dans une facette moins connue de cette activité : la cotation boursière des géants miniers mondiaux, à l’abri d’un paradis fiscal et judiciaire. LMD, par Alain Deneault et William Sacher :

« 75 % des sociétés minières mondiales (diamants, or, cuivre, cobalt, uranium...) choisissent ce pays comme lieu d’enregistrement, et 60 % de celles qui émettent des actions en Bourse s’inscrivent au Toronto Stock Exchange (TSX) et de nombreuses sociétés inscrites à Toronto ne possèdent aucune concession dans le pays.Une très large majorité des mille six cents sociétés minières de Toronto sont des juniors, autrement dit des sociétés qui se consacrent exclusivement à l’exploration et à l’identification de nouveaux gisements. Souvent de petite taille, elles ne possèdent pas les ressources financières, techniques, humaines et politiques nécessaires pour exploiter des mines industrielles. Elles tirent donc leurs profits de la spéculation boursière autour de leurs gisements présumés. (en attendant le TAFTA) Au Sud, les juniors ont bénéficié des réformes impulsées par la Banque mondiale dans les années 1980 et 1990, qui ont instauré le système du libre-service minier (ou free mining), garantissant aux entreprises un accès illimité aux sous-sols. Lorsque, après un dur labeur de prospection, ou plus souvent grâce à l’achat d’informations auprès d’acteurs locaux, une junior découvre un gisement rentable, elle finit le plus souvent par se vendre à une major, une société d’exploitation, lui cédant ainsi un projet « prêt à développer » au terme d’une juteuse opération boursière. Cette pratique est mondialement intégrée, au point que des entreprises d’État chinoises, au même titre que les majors occidentales, achètent aujourd’hui des juniors torontoises en Amérique latine et en Afrique. »


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