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Commentaire de Pierre Régnier

sur Liberté, vérité et chemin selon la philosophie christique


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Pierre Régnier Pierre Régnier 23 avril 2014 12:24

Comme vous Jean, je ne vois aucun autre mystère, dans la nature réelle de Jésus, que celui que je vois dans la nature de chacun d’entre nous. Mais je comprends que ceux qui en ont fait un Dieu, le Christ, en voient un. Le problème c’est ce qu’ils en font. Voici un autre extrait de mon texte Benoît XVI, premier responsable de la violence religieuse  :

La trahison presque deux fois millénaire, par les chrétiens, du prophète juif dont ils se prétendent – et probablement se croient réellement – les disciples, me paraît facilement explicable. En se constituant, leur église décida que Jésus n’était pas seulement un religieux exemplaire, un modèle à suivre, un réformateur dont la réforme devait être poursuivie et perfectionnée. Elle décida qu’il était lui-même Dieu, une composante du Dieu trinitaire qu’elle inventait pour l’occasion.

Etant Dieu, Jésus était donc parfait. Il ne pouvait pas avoir eu des limites, s’être trompé, être resté ambigu, fut-ce sur des points secondaires parfaitement explicables dans le contexte. Il ne pouvait pas avoir accepté plus ou moins consciemment, confirmé et retransmis, certaines croyances délétères des prophètes antérieurs. Il ne pouvait pas avoir laissé son enseignement inachevé, sa réforme perfectible.

Et l’église, imprégnée de cette conception, se mit à refuser tout appel à la raison pour continuer son œuvre. Elle s’opposa délibérément à la libre philosophie en prétendant en avoir reçu une autre de Dieu, de beaucoup supérieure et – plus grave que tout – elle prétendit échapper à la responsabilité et à la justice humaines. Elle mit un frein brutal au « jésuïsme », elle lui tourna le dos en mettant en place – à sa place – le christianisme.


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