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Commentaire de jaja

sur Nationalisation d'Alstom : sortir de l'UE pour créer un pôle public de l'industrie et réindustrialiser le pays


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jaja jaja 29 avril 2014 16:27

Quand au CNR, tant vanté par le PRCF, il faut aussi rappeler ce qu’il fut à l’époque où la classe ouvrière sortait en armes de la Résistance et où la bourgeoisie qui craignait une tentative du pouvoir du PCF était disposée à céder sur certaines revendications non essentielles à sa domination....

Le programme du CNR c’est que c’est un programme de compromis, disons même de compromission avec la bourgeoisie, imposé au PCF par Staline à l’issue de la guerre. Ce qui fait par exemple que les soulèvements algériens de Sétif et Guelma, entre autres, n’ont pas été soutenus par le PCF au contraire... et que l’immonde répression menée par les forces coloniales du CNR sont passées dans l’histoire dans le silence général, du moins en Métropole...

Au plan intérieur dès 1944, Benoît Frachon lance « la grande bataille de la production ». L’heure est au consensus productiviste : la grève disparaît de l’ordre du jour de la CGT, c’est même comme l’écrit Gaston Monmousseau « l’arme des trusts ». En septembre 1944, la CGT propose l’unité organique à la CFTC (qui refuse.) Le PCF ne tarde pas à afficher son soutien à la politique gouvernementale... le 21 juillet 1945 Thorez affirme, sans rire, à Waziers devant les gueules noires : « Produire, c’est aujourd’hui la forme la plus élevée du devoir de classe »...

Ce que beaucoup voient comme une trahison de la classe ouvrière sortie en armes de la Résistance !

Évidemment fricoter avec la bourgeoisie derrière son étendard tricolore nécessite de l’aider dans sa tâche de répression des velléités d’indépendance des colonisés. Ainsi à propos des massacres de l’armée française en Algérie de 1945 :

« dans les colonnes de L’Humanité, le parti stalinien déclarait que « les auteurs des troubles étaient d’inspiration et de méthode hitlériennes ». Il parlera aussi « de provocation fomentée par les grands trusts et par les fonctionnaires vichystes encore en place ».
Le 21 mai 1945, le Parti communiste demande encore dans L’Humanité au gouvernement de « punir comme ils le méritent les chefs pseudo-nationalistes  ». Le porte-parole du PCF, Etienne Fajon, déclare encore à la tribune de l’Assemblée nationale le 11 juillet : « Les tueries de Guelma et de Sétif sont la manifestation d’un complot fasciste qui a trouvé des agents dans les milieux nationalistes. » Alors que de Gaulle avait demandé que soient prises « toutes les mesures nécessaires pour réprimer les agissements d’une minorité d’agitateurs  », le bureau politique du PCF publiait le 12 mai un communiqué déclarant  : « Il faut tout de suite châtier impitoyablement et rapidement les organisateurs de la révolte et les hommes de main qui ont dirigé l’émeute », au nom de la défense « de la République française, métropole et territoires d’outre-mer, une et indivisible  ». Dans un tract signé par cinq membres du comité central et distribué sur le sol algérien, il appelle à une chasse aux sorcières, et lance de véritables appels au meurtre et aux pogroms en exigeant que soient « passés par les armes les instigateurs de la révolte et les hommes de main qui ont dirigé l’émeute. Il ne s’agit pas de vengeance ni de représailles. Il s’agit de mesures de justice. Il s’agit de mesures de sécurité pour le pays. » (Didier Idjadi, Le PCF en Algérie, 2009.)

C’est ce type de gouvernement que vous nous proposez vous du PRCF qui soutenez toujours le cinglé de Corée du Nord ?



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