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Commentaire de boilingpoint75

sur Périscolaire à Paris : l'anti-école dans l'école


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boilingpoint75 1er juin 2014 13:44

" Je suis professeur des écoles à Paris depuis 24 ans. Ces dix dernières années, j’ai exercé en tant que titulaire-remplaçante dans un même quartier de Paris. Je passe d’une classe à l’autre pour remplacer mes collègues absents deux jours, une semaine ou plus. Je pense donc être bien placée pour constater les effets de la réforme des rythmes scolaires à Paris de la petite section de maternelle jusqu’au CM2 sur des enfants que je revois d’une année sur l’autre. 

 

Le premier constat que je fais, c’est qu’ils prennent plus de temps qu’avant pour effectuer un même travail. Ils s’arrêtent plusieurs fois au cours d’un exercice et se mettent à rêvasser. Je leur demande s’ils sont bloqués dans leur travail, mais ce n’est pas le cas la plupart du temps. Ils s’y remettent en rechignant un peu, de toute évidence ils semblent avoir moins de plaisir à travailler. En conséquence, il n’est plus possible de faire autant de choses qu’avant sur une même plage horaire. Ce qui est nouveau aussi, c’est l’augmentation du nombre d’élèves qui ne vont pas au bout d’un travail. Il s’arrêtent, ils commencent à s’agiter et il n’est plus possible de les remettre au travail. 

Quoi qu’il en soit, à partir du jeudi après-midi, il semble évident que le temps passé en classe ne sert pas à grand chose tant il est devenu difficile de les faire travailler. Même le sport ne les intéresse plus en fin de semaine. Durant les jeux collectifs dont ils ont toujours raffolé, de plus en plus d’élèves demandent l’autorisation d’arrêter pour aller s’asseoir. "


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