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Commentaire de JL

sur Transition énergétique, le flou persiste


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Francis, agnotologue JL 28 juin 2014 09:04

’’Qu’attendre des socialistes ?’’

Pour prendre un peu de hauteur et trouver une autre manière de poser la question, il faut lire ce court article : Trompe l’œil

extraits :

’’La pensée politique de notre temps s’est enfermée dans l’illusion démocratique comme la cosmologie pré-copernicienne s’était enfermée dans l’illusion géocentrique. Une fois encore des articles de foi, ne reposant que sur des apparences, sont érigés en vérités de fait. On sait pertinemment aujourd’hui que le concept de démocratie, tel qu’il se définit en toute rigueur (pouvoir exercé par et pour tout le peuple dans tous les domaines), n’a jamais trouvé nulle part, et pour cause, sa véritable réalisation. Pas plus en Grèce il y a 25 siècles que de nos jours dans les pays qui se flattent d’être des démocraties alors qu’ils n’en sont que des approximations plus ou moins caricaturales. La démocratie est au mieux, un fuyant mirage ; au pire, un leurre sans vergogne.

’’ le moteur essentiel du mouvement social, ce sont les luttes de toute nature par lesquelles une partie de la société (les classes possédantes) oblige l’autre partie (les classes laborieuses) à travailler à son profit, moyennant des miettes pour subsister. L’exploitation et l’oppression sans fin des travailleurs suscitant résistances et rébellions contraires à l’accumulation des profits, les classes dominantes ont dû apprendre l’art de gouverner, c’est-à-dire de faire collaborer des foules de travailleurs à l’intérêt des possédants. Ainsi fut inventée « la politique », au sens que nous donnons aujourd’hui à ce terme. Dans le cadre du système capitaliste, sous la pression grandissante de populations de plus en plus nombreuses, il fallut aux théologiens du régime raffiner de plus en plus les mécanismes de dévolution et de légitimation du pouvoir pour convaincre les masses que la société ne peut pas s’ordonner autrement qu’en tournant autour de son centre éternel, le Capital (et ses privilégiés). Le produit de ce long travail d’organisation politique de l’État, c’est cet édifice incroyablement sophistiqué qu’on a osé appeler « démocratie », alors même qu’il n’a d’autre but, en dépit des concessions gagnées de haute lutte par les travailleurs, que de les exproprier avec leur propre consentement, au bénéfice d’oligarchies toujours plus puissantes, tout en « sauvant les apparences ».

C’est moi qui souligne en gras : de fait, le néolibéralisme qui n’est rien d’autre qu’une révolution conservatrice urbi et orbi, est le nom que l’on donne à cette vaste entreprise de récupération systémique et généralisées (via les institutions libérales en œuvre) desdites concessions gagnées de haute lutte par les travailleurs du passé.

ps. je suis moi-même partisan du système 50/50, à savoir 50% de libre entreprise, 50% d’étatisme ; 50% de moteur, 50% de caisse. Mais ce n’est plus tenable puisque ce système est désormais corrompu par des traitres à la nation entièrement soumis et toutes motivations ou idéologies confondues, aux directivesdes institutions libérales que j’ai évoquées.


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