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Commentaire de epicure

sur Empathie, conscience morale et psychopathie – Une nouvelle conscience pour un monde en crise (partie 3/3)


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epicure 22 août 2014 22:21

@Par soi même (---.---.---.146) 22 août 12:31

En fait ce que tu as extrait c’est un raccourci de pensée.

En fait tu mets la charrue avant les bœufs par rapport à ce que je voulais dire.
En fait je ne voulais pas dire que ces sociétés étaient empathiques, elles étaient pragmatiques, et considéraient la Communauté avant tout, sa continuité , avec des individus sacrifiables ( la vie des individus était précaire ). Il n’y avait pas de considération empathique, bien au contraire, la perte , la souffrance faisait partie du lot de la vie de la tribu , il pouvait même y avoir des rites douloureux.

Mais de par son mode de vie collectif, le peu d’inégalité qu’il y avait dans ces sociétés, ces sociétés permettent d’ouvrir le champs des personnes envers qui on pourrait avoir de l’empathie à l’ensemble de la tribu, et en quelque sorte renforcer le lien entre les membres de la tribu, mais cela dépend aussi des affinités, des personnalité, que ce soit dans la famille ou d’autres relations. Au cours de la vie quotidienne, il y a forcément des moments d’empathie entre membres de la tribu, que ce soit des joies, des peines, des moments de complicité ou autre, que plusieurs membres peuvent partager.
De plus pour faire fonctionner collectivement la tribu, il faut subvenir aux besoins de tous les membres, et donc recourir à une certaine forme d’empathie, par exemple en aidant ceux qui sont blessés ou malades, service qui sera rendu réciproquement par les autres membres de al tribu.
L’unicité des traditions, des rites, des croyances, des modes de vie, et des besoins primordiaux permet à chacun d’appréhender le pensées de l’autre.
On éprouvera plus facilement d’empathie vis à vis de quelque de sa tribu qu’on côtoie tout les jours , avec qui on a des échanges, qu’une personne d’une autre tribu qu’on ne connait pas, voire dont on ne connaissait pas l’existence avant, bref l’Autre. Dans le paradigme tribal.

C’est grâce à cette mentalité, que les guerres tribales étaient possibles, parce qu’il n’y avait pas de relations empathique avec ceux des tribus voisines, parce que c’était réservé principalement au cercle de la tribu.

Même si l’empathie n’était pas développée comme chez nous, elle existait sous une forme ou une autre, mais conditionnée par les contraintes sociétales et environnementales.

L’empathie existe depuis longtemps entant que phénomène humain, c’est d’ailleurs ce qui fait que la plupart des humains ne sont pas des salops finis. Mais selon les contextes elle s’exprime plus ou moins clairement. L’empathie existe aussi chez les bonobos, donc c’est un caractère plus vieux qu’homo sapiens.

C’est sûr que la survie ne favorise pas l’empathie, surtout si les gens tombent comme des mouches.
Mais la vie en société ce n’est pas la survie. Et même la vie tribale des chasseur cueilleurs était faite pour limiter l’effet survie, en collectivisant les moyens.
Et l’histoire de la civilisation, c’est aussi l’histoire des moyens pour les hommes de dépasser la survie.
Une société qui revoit des gens en condition de survie, c’est une civilisation en régression.
Actuellement on a pu développer de l’empathie, parce que l’on est sorti des conditions de survie, qu’on ne dépend plus des problèmes saisonniers pour manger etc... Ce qui est moins vrai pour d’autre populations dans le monde.

On a de l’empathie 

pour ceux qu’on considère comme égaux, et dans le monde tribal primitif, les égaux ce sont les membres de la tribu, alors que dans les civilisations suivantes, hiérarchique , l’égal c’est celui de son niveau hiérarchique. La modernité, a favorisé l’élargissement des égaux, en mettant en cause les représentations hiérarchiques restreignant les égaux, permettant même l’émergence de philosophies et idéologies qui étendent les égaux à l’ensemble des être humains.
Par contre l’accumulation de richesse rend les riches différents, ils se sentent différents, spéciaux, et ne se considèrent plus comme égaux aux autres humains.



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