@redrock
Je vous remercie d’avoir
bien voulu rappeler quelques-uns de mes propos sur cette page
internet. Ils ne sont pas trop mal choisis et résument assez bien
mon point de vue.
Je crois que je vais quand même
devoir revenir un peu sur la notion de tolérance. La tolérance
s’applique aux idées, et pas aux comportements. Je prends un exemple
tout simple et très parlant : traversant l’an passé la place de la
Nation, j’avais repéré de très loin ce qui ressemblait à une
scène de ménage. Plus je m’approchais, plus ça devenait violent.
Le type a commencé à flanquer des coups de poing à sa compagne.
Leur querelle ne me regardait évidemment pas, mais j’ai jugé que
cette scène de violence sur la voie publique était INTOLERABLE et
je suis intervenu, sortant mon téléphone et menaçant d’appeler la
police si cela ne cessait pas immédiatement. Ces sortes de
comportements violents ne sont pas plus TOLERABLES que les
entreprises génocidaires des groupes jihadistes.
Bien évidemment,
je ne me fais aucune illusion : la pauvre femme n’aura probablement
bénéficié que d’un sursis. Tout comme les minorités persécutés
par les Frères, par Boko Haram ou par les zélotes du « Calife ».
Si les forces d’interposition se retiraient demain du Mali, la charia
y réapparaîtrait assez vite. Demain, les roquettes vont recommencer
à tomber sur Israël, et peut-être même que le Hezbollah,
organisation ouvertement néo-nazie, va tenter des incursions au nord
de la Galilée : plusieurs signes le font déjà craindre. Et si rien
n’est fait pour empêcher l’extension du « Califat » dont le
prochain objectif paraît être la Jordanie, que se passera-t-il ?
Dans une situation comme celle que nous traversons, il y a ceux
qui regardent vers le passé pour expliquer comment on a pu en
arriver là. Que d’erreurs ! disent-ils, et ils n’ont pas tort : la
guerre contre Sadam Hussein et l’aventure Libyenne étaient
effectivement de pures sottises. Après avoir constaté cela,
que proposent-ils, à l’exemple du pauvre Villepin ? Eh bien, de ne
rien faire : on a multiplié les conneries, on en paye le prix. Quoi
de plus juste ? C’était à peu près le discours du Maréchal dans
les années 40 : la France s’était montrée faible à cause des
principes de la « gueuse » (la République), elle était
maintenant occupée, et il faisait « le don de sa personne »
pour « adoucir » les malheurs du pays. Ca lui faisait une
belle jambe, à la France ! Il aurait tout de même été préférable
de ne pas TOLERER l’annexion des Sudètes, l’Anschluss, et finalement
les menaces sur la Pologne. Mais il était hors de question d’aller
« mourir pour Dantzig », avait écrit Déat, l’ancien
socialiste et futur ministre et collaborationniste enragé du
gouvernement Laval.
Il y a fort heureusement ceux qui regardent
vers l’avenir et ne sont pas décidés à TOLERER la montée d’un
nouveau fascisme qui constitue pour le Moyen-Orient une menace
immédiate et, à brève échéance une menace pour l’Europe. Ils se
proposent d’agir vigoureusement. A n’en pas douter, ils feront
nécessairement d’autres erreurs : on n’a pas encore vu de
guerre sans « bavures », et sans erreur stratégique, mais si
rien n’est fait, le pire est tout à fait certain et on l’a déjà
sous les yeux, du Sahel à l’Irak. Jusqu’où, demain ?