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Commentaire de Christian Labrune

sur Terrorismes à gogo pour guerres Otaniennes


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Christian Labrune Christian Labrune 16 septembre 2014 13:36

@redrock
Je vous remercie d’avoir bien voulu rappeler quelques-uns de mes propos sur cette page internet. Ils ne sont pas trop mal choisis et résument assez bien mon point de vue.

Je crois que je vais quand même devoir revenir un peu sur la notion de tolérance. La tolérance s’applique aux idées, et pas aux comportements. Je prends un exemple tout simple et très parlant : traversant l’an passé la place de la Nation, j’avais repéré de très loin ce qui ressemblait à une scène de ménage. Plus je m’approchais, plus ça devenait violent. Le type a commencé à flanquer des coups de poing à sa compagne. Leur querelle ne me regardait évidemment pas, mais j’ai jugé que cette scène de violence sur la voie publique était INTOLERABLE et je suis intervenu, sortant mon téléphone et menaçant d’appeler la police si cela ne cessait pas immédiatement. Ces sortes de comportements violents ne sont pas plus TOLERABLES que les entreprises génocidaires des groupes jihadistes.

Bien évidemment, je ne me fais aucune illusion : la pauvre femme n’aura probablement bénéficié que d’un sursis. Tout comme les minorités persécutés par les Frères, par Boko Haram ou par les zélotes du « Calife ». Si les forces d’interposition se retiraient demain du Mali, la charia y réapparaîtrait assez vite. Demain, les roquettes vont recommencer à tomber sur Israël, et peut-être même que le Hezbollah, organisation ouvertement néo-nazie, va tenter des incursions au nord de la Galilée : plusieurs signes le font déjà craindre. Et si rien n’est fait pour empêcher l’extension du « Califat » dont le prochain objectif paraît être la Jordanie, que se passera-t-il ?

Dans une situation comme celle que nous traversons, il y a ceux qui regardent vers le passé pour expliquer comment on a pu en arriver là. Que d’erreurs ! disent-ils, et ils n’ont pas tort : la guerre contre Sadam Hussein et l’aventure Libyenne étaient effectivement de pures sottises. Après avoir constaté cela, que proposent-ils, à l’exemple du pauvre Villepin ? Eh bien, de ne rien faire : on a multiplié les conneries, on en paye le prix. Quoi de plus juste ? C’était à peu près le discours du Maréchal dans les années 40 : la France s’était montrée faible à cause des principes de la « gueuse » (la République), elle était maintenant occupée, et il faisait « le don de sa personne » pour « adoucir » les malheurs du pays. Ca lui faisait une belle jambe, à la France ! Il aurait tout de même été préférable de ne pas TOLERER l’annexion des Sudètes, l’Anschluss, et finalement les menaces sur la Pologne. Mais il était hors de question d’aller « mourir pour Dantzig », avait écrit Déat, l’ancien socialiste et futur ministre et collaborationniste enragé du gouvernement Laval.

Il y a fort heureusement ceux qui regardent vers l’avenir et ne sont pas décidés à TOLERER la montée d’un nouveau fascisme qui constitue pour le Moyen-Orient une menace immédiate et, à brève échéance une menace pour l’Europe. Ils se proposent d’agir vigoureusement. A n’en pas douter, ils feront nécessairement d’autres erreurs : on n’a pas encore vu de guerre sans « bavures », et sans erreur stratégique, mais si rien n’est fait, le pire est tout à fait certain et on l’a déjà sous les yeux, du Sahel à l’Irak. Jusqu’où, demain ? 


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