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Commentaire de jean-jacques rousseau

sur Sortir de la récession : renaissance de la civilisation en Grèce antique


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jean-jacques rousseau 17 septembre 2014 21:02

Je vous remercie de partager vos impressions.
En effet c’est bien l’intérêt de ces articles de repérer ces « schémas » (ces « paterns » disent les anglophones) au travers différentes périodes. Qu’ils s’agissent des comportement communautaires claniques et familiaux comme nous le voyons depuis une époque préhistorique, jusqu’à ces crises urbaines et modernes autour des notions de bien public ou de res publica comme dans la Cité-Etat grecque, plus tard l’Empire romain ou la période féodale : on voit bien que les mêmes situations se reproduisent, les mêmes questions sur intérêts et privilèges agitent les débats, marquent les époques.
Fondamentalement je suis persuadé que l’humanité n’a pas changé depuis ces époques lointaines et ce qui ne change pas non plus c’est la mécanique de ces systêmes à l’origine mis en place par un effort de civilisation pour améliorer l’existence humaine. Ce qui peut changer par contre c’est la capacité de prendre conscience de ces forces, de ces « engrenages » sociaux, politiques, économiques, etc. D’autant plus ces « mécanismes » échappent à l’attention et à la conpréhension du public, d’autant plus ils sont dangereux et portent atteinte au bien être du plus grand nombre. Car lorsque les leviers de ces « machines », « systèmes » ou « dispositifs » sont laissés à la disposition d’administrateurs sans réel attachement envers l’intérêt général ou dépassés par des conflits d’intérêt entre puissants : il ne faut pas s’attendre qu’il en ressorte spontanément stabilité et progrès collectif.
Ce qui est inquiétant c’est que les hommes attribuent souvent - par manque d’éducation ou d’information - les dysfonctionnements « du système » ou « la crise » à la fatalité. Sinon, même s’ils arrivent à critiquer les priorités, programmes ou les responsables d’un systeme politique défectueux (et les désigner comme inadaptés, nocifs ou incompétents) : ils n’envisagent pas sérieusement de proposer une alternative réaliste, consensuelle et efficace ou n’arrivent pas à s’entendre sur les questions les plus élémentaires faute peut-être d’un schéma explicatif ou d’une sorte de mode d’emploi rationel.
Mais ce qui peut rendre optimiste c’est que chaque époque peut produire ses solutions, ses bonds qualitatifs qui permettent le progrès, l’adaptation collective aux contraintes, la mise en valeur d’opportunités nouvelles. Ce système social que l’humanité construit, elle peut aussi le modifier et l’améliorer pour peu qu’elle prenne conscience de ces ressorts internes et mécanismes, qu’elle retrouve confiance en son génie créateur. 


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