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Commentaire de Cocasse

sur Bouddhisme et christianisme - Eléments pour un dialogue interreligieux


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Cocasse Cocasse 22 septembre 2014 17:06

En fait, le zazen mène à la même chose (voir la notion de « prière pure » de l’hésychasme, et de l’état d’hésycha que j’ai lu sur un autre site).

État de non dualité conscience-objet, non descriptible verbalement à vrai dire.
C’est quand la méditation mène au « sahamadi », état où la conscience ne pouvant se fixer sur un objet atteint le plus haut stade d’observation d’elle-même, et dans la mesure où elle ne peut s’observer elle-même, on dit qu’elle « demeure ».

J’ai déjà expérimenté cet état à une époque où je pratiquais beaucoup. Et l’état d’hésycha, est la persistance d’un état de paix totale dans le quotidien (comme il est décrit). Cet état est de paix car il n’est plus obstrué par le mental discursif. L’espace mental est « vide » et la réalité est appréhendée directement dans l’instant présent.
Cet état peut être atteint par le travail de méditation (zazen ou bouddhiste), et je pense aussi bien par l’hésychasme tel qu’il est décrit. Par contre j’ai des doutes concernant les prières basées sur des répétitions de phrases dans le fort intérieur (équivalent de mantras), mais je n’ai jamais pratiqué cela.

L’état d’hésycha se perpétuant dans chaque instant du quotidien est une conséquence du travail isolé de méditation menant au sahamadi.
Dans la pratique, une fois l’impatience enlevée et que le mental s’apaise, cet état apparait. La méditation ne devient plus une contrainte, l’état de paix étant tel qu’on pourrait la prolonger durant des heures. Rien ne motive le fait de vouloir en sortir.
Ensuite, cet état méditatif finit par pénétrer la vie de tous les jours.

Je suppose qu’il est possible de parfaire bien davantage cette pratique spirituelle, car ce travail là n’est pas forcément suffisant pour le maintenir tout au long de sa vie (même s’il en reste des traces). Je suppose donc que ce qu’on appelle « libération » ou « illumination » est le franchissement d’une étape plus radicale, où l’on ne revient plus en arrière, dans le monde soumis aux souffrances de l’égo ou du mental discursif.


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