Bonjour Katherine.
-Mais je l’avais dit dans le premier volet, NMachiavel, semble avoir
approché, même placé en relief, en plus de la macropolitique que son plus petit
élément constitutif : la nature humaine.
La guerre apparaît intrinsèquement vissée à l’humain ? Instinct ?
Transcendance de celui-ci, comme pour nombre de besoins
« primaires » ?
------> Oui lui voit la chose comme cela ( et je suis
en désaccord là-dessus ) , et seules des limites institutionnelles peuvent censément
y mettre frein ou détourner cet instinct primaire.
-Si dans son schéma,
NMachiavel, montre que les « dominés » usent leurs forces à réduire
leur asservissement et les « dominants », à asseoir leur
« puissance ». Les dominés aussi sont animés de cette motivation
(puissance), en tout cas à l’encontre de « l’étranger »
------>C’est une
remarque très importante : le monde selon Machiavel est divisé en dominant
et en dominé, il ne peut y avoir de demi mesure sur le long terme.
Puisque la finalité est la liberté,
il vaut mieux choisir d’être dominant que d’être dominé.
La sécurité (bonnes lois et institutions)
est gage de liberté sur le plan de la politique intérieur et la puissance l’est
pour la politique extérieure, en d’autres termes pour être réellement libre,
les peuples n’ont pas d’ autres choix que de dominer « l’étranger ».
-Est-ce sous le joug d’un Etat ? Où le fonctionnement d’un
« groupe » qui doit, se « trouver » un bouc émissaire afin
consolider, souder à nouveau, le groupe ?
------> Très bonne
question : pour Machiavel , l’ ennemi extérieur est aussi le moyen d’
unifier le groupe , c’ est l’ une des raisons pour lesquelles ,pour lui , la posture
d’ un Etat qui éviterai de se faire des
ennemis est dangereuse car les passions qui pourraient s’ exsuder vers ces
ennemis se retourneront contre le groupe.
-Une question à l’auteur,
assimilez-vous la manipulation à l’exercice du pouvoir ? à de la force qui
serait autre que la violence ? Il me semble que vous parlez de
« diplomatie » dans votre article. En observant le
« paysage » mondial actuel, ne pourrait-on pas distinguer, au moins
trois « façons de mener une guerre » selon la culture, les intérêts
géostratégiques, économiques....envers les pays, peuples concernés ?
------> Tout à fait, ceux qui réduisent la force politique
à la violence en général finissent mal. En politique la force peut être violente certes mais aussi spirituelle,
morale etc.
En politique, la force est le moyen par lequel un individu ou un groupe
agit sur la société, soit pour lui imposer ses valeurs, la soumettre à son influence,
soit à l’inverse pour refuser les valeurs d’autrui, et résister à ses
commandements !
C’ est pourquoi des concepts comme hard power (la violence) et le soft
power (l’influence) ont été développé !
La peur n’ est qu’ un outil , il y’ en a d’ autres comme la séduction.