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Commentaire de benos

sur Le licenciement préventif


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benos (---.---.5.169) 7 avril 2006 08:48

La décision de la cour de cassation concerne la société PagesJaunes (ex-Oda créée en 1846) ; PagesJaunes, rachetée en 1998 par France Télécom à Vivendi pour 2 milliards de francs, a aujourd’hui une valeur en bourse de presque 7 milliards d’euros, soit 40 fois plus ne connaît aucune difficulté économique comme l’attestent les comptes rendus de ses comptes annuels visibles sur le site internet pagesjaunes.fr, en constante progression...

4 ans après le « plan de sauvegarde de l’emploi » .... qui n’a pas sauvegardé l’emploi de 118 VRP licenciés sur 900, (118 ... marrant, non ? NON !, la compétitivité de PagesJaunes, la « pépite » ou la « vache à lait » de France Télecom selon les journalistes avant son introduction en bourse en 2004, n’est toujours pas menacée.

A mon avis, ce qui est gravissime dans cette décision de la cour de cassation est que PagesJaunes n’a apporté aucune preuve des menaces sur sa compétitivité et que la cour de cassation a rendu un jugement tout à fait dans l’air du temps, et bien à l’écoute des intentions de nos chers gouvernants ; faut-il y voir une quelconque action de notre cher (très cher même pour FT) ministre des finances qui était PDG de France Télécom au moment de la mise en place de ce plan de sauvegarde de l’emploi ? je vous laisse en juger !

Ce qui est gravissime, donc, c’est que la cour de cassation ait accepté, par un revirement jurisprudentiel, qu’une des sociétés les plus rentables de France, puisse arguer de menaces hypothétiques (aucune preuve, aucun chiffre....même 4 ans après !!!) sur sa compétitivité, pour modifier le contrat de travail de 900 de ses salariés.

Et c’est en cela que cette décision est gravissime et révoltante !

A travers ce cas précis, on voit bien l’influence des politiques sur la justice mais ça, on le savait déjà (cf dernièrement le « procès des marchés publics » où ne sont poursuivis que les corrupteurs alors qu’il n’y a pas de « corrompus »....)

Entre le CNE, le CPE et le CDE (contrat dernière embauche), une décision est passée inaperçue qui intéresse pourtant tous les salariés : la possibilité quasiment offerte de modifier les contrats de travail sous prétexte d’une menace hypothétique (et non avérée 4 ans après) même si l’employeur est dans une situation ultra florissante !

Le maillon manquant dans le dispositif gouvernemental tendant à réformer le code du travail !

Et les syndicats et autres partis politiques ne font du bruit et beaucoup de bruit qu’autour du CPE ! Cherchez l’erreur !


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