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Commentaire de Mike@VDN

sur Tourisme alternatif : les blogueurs-voyageurs se questionnent


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Mike@VDN Mike@VDN 13 décembre 2014 16:20

Bonjour Corinne et merci pour votre commentaire.

Je précise bien que cet article n’est pas mon opinion personnelle : elle rend compte de réflexions énoncées par divers participants à une opération collective de réflexion sur le sujet du « tourisme alternatif ». Je partage votre avis : moins il y a d’intermédiaires, mieux c’est. Et je connais des cas analogues à celui que vous mentionnez relativement à la concurrence. Je vous renvoie seulement vers cet article : TRISTE, NAÏF OU HUMANISTE ? QUETZALTREKKERS, OU QUAND LES « GRINGOS » FONT VISITER LE GUATÉMALA

Concernant ce que vous dites sur le pourboire et la négociation, nous avons publié sur Voyageurs du Net deux articles qui abordent ce sujet : l’un sur les marchés d’Asie, l’autre au sein d’un paragraphe sur le « voyageur radin » dans un article un peu provoc « Quel voyageur êtes-vous ? ». Dans ce dernier article, j’écris notamment : « Sauf que négocier quelques centimes ou quelques unités de moins dans la monnaie locale quand on vit du commerce informel ou d’une activité qui, même en rapportant raisonnablement, doit être pensée en rapport avec l’absence d’État-providence pour payer soins de santé ou retraite, c’est normal ; mais quand on a sur son compte bancaire quelques milliers d’Euros ou de Dollars et le luxe de pouvoir voyager, négocier quelques centimes en moins, c’est être une putain de pince – c’est être un minable. En plus de déprécier un travail souvent informel et ne permettant qu’à peine d’épargner, c’est témoigner d’une bassesse d’âme et d’une humanité sèche comme un portefeuille. »

Ce que vous dites sur « touriste ou voyageur », n’est pas en contradiction avec ce que j’énonce : « dans l’œil des autochtones du pays d’accueil, dont la majorité n’a souvent pas l’opportunité de jouir de congés payés et d’un salaire décent, l’étranger quel que soit son mode de voyage est toujours un touriste » 
Vous écrivez qu’« aller à la rencontre des autres « par »surprise« , c’est vivre une aventure à pied, à cheval, à vélo, en radeau sur un fleuve ou en bateau sur les mers, sortir des sentiers battus (même là ça devient difficile) et non collectionner des souvenirs en forme de carte postale que l’on raconte ensuite sur un blog »
Personnellement, je n’aime que très peu le voyage. Je vis au Guatemala, où je me suis marié ; je vois passer les gens, les touristes ou les « voyageurs » ; et mon blog est assez peu destiné à vanter les joies naïves du voyage, et tente autant que possible d’interroger le comportement du voyageur/touriste. Allez donc y faire un tour, vous verrez. « Rencontrer les autres », ce n’est donc pas pour moi un « plan » ou « objectif » de voyage dont je raconterais les merveilles sur un blog, mais un quotidien intime dont je ne parle quasiment pas : la découverte de l’histoire, de la culture, des moeurs, du désastre anthropologique causé par l’Etat à la botte de l’oligarchie, et je vous en passe. Je suis peut-être le plus critique de la blogosphère du voyage, mais pas le seul à porter un regard analytique sur le fait touristique. Les souvenirs en forme de carte postale, cela existe, mais il n’y a pas que ça et il me semble que le fait touristique mérite d’être interrogé et pensé. 

Un échantillon :
Cordialement,

Mikaël


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