Beaucoup d’erreurs dans cet article :
Il faut adoucir la note, briser son caractère cassant,
stigmatisant, au profit d’une évaluation positive, bienveillante et
clémente.
La bienveillance, la clémence, sont des dispositions d’esprit
indispensables pour enseigner. Mais le fait de noter sur vingt ou par
lettre n’a rien a voir là-dedans. Les agences de notation utilisent
des lettres alors qu’elles sont notoirement dénuées de
bienveillance.
Le divin vingt sera rangé dans la
vitrine des trophées anciens, le redoutable zéro ira se payer une
conduite.
Les remplaceront
respectivement le divin A et le redoutable E ( ou F , voire Z- ).
Rien ne nouveau sous le soleil.
Tout sera mesuré, calculé, pesé.
Chaque action sera jaugée pour peu qu’un verbe d’action puisse
exprimer ce qu’il convient de faire pour réussir quelque chose.
L’enfance segmentée, découpée en tranches imperméables, examinée
à la loupe.
C’est déjà le cas depuis très
longtemps. Ce sont les compétences qui sont évaluées. Tous les
parents d’élèves sont maintenant familiarisés avec ces fameux
livrets de compétences dont les centaines d’items laissent parfois
songeur : ex : compétences de CM ( 9ans !) :
l’élève « distingue les grandes catégories de création
artistique »( !?) ou « participe à des débats
philosophiques et en retient quelques idées » ( ?!)
Conservera-t-on longtemps encore ce
principe immuable que tout le monde est censé avancer à la même
vitesse, doit produire la même quantité de travail dans les mêmes
conditions ?
Ce principe a été abandonné il y a
des décennies avec la mise en place des cycles.
Sur quels critères, tout aussi
subjectifs, injustes et inégalitaires, se dérouleront les
inévitables sélections prochaines ?
Vous n’avez quand même pas la naïveté
de croire qu’un 15 sur 20 au bac obtenu à Bobigny a la même
signification pour n’importe quel employeur ou recruteur qu’un 15 sur
20 obtenu à Neuilly sur Seine ?