Il se pourrait aussi qu’il existe une progression dans le
mimétisme en fonction de nos avancées technologiques, notamment en
aéronautique. Joël Mesnard lui-même se pose la question de savoir si le
phénomène pourrait commencer à imiter les drones, ces petits appareils sans
pilote, téléguidés, qui servent aux militaires pour des missions diverses,
surtout d’observations car ils sont munis de caméras. L’armée française en
utilise quand elle conduit des opérations extérieures dans le cadre de missions
sous l’égide de l’ONU ou de l’OTAN, et ils lui rendent de grands services. Joël
a pensé à ce mimétisme en décembre 1998, à la suite d’une vague de drones, ou
plus vraisemblablement de faux drones, qui a déferlé au mois d’août de cette
année-là sur certains secteurs de l’Hexagone. Il fait très justement remarquer
que les supposés faux drones ont la particularité d’avoir des accélérations
foudroyantes que les vrais n’ont pas, et qu’une technologie nouvelle secrète
humaine ne serait pas testée au-dessus de zones très populeuses et être
remarquée par plus d’une centaine de témoins. D’autant que ces apparents objets
se distinguaient par le port de feux de couleurs différentes, et des détails de
structure qui variaient d’un témoignage à l’autre. Et cela s’est passé
plusieurs soirées en plein mois d’août, quand les gens prenaient le frais
dehors.
(Jean Sider, La grande mystification T. 1, Le Temps Présent
juin 2012, pp. 36-37)