Des choses intéressantes dans cet article. Sur la laïcité du
professeur, j’ajouterais qu’il doit faire très attention à ne pas utiliser les
élèves pour diffuser ses revendications syndicales ;
la société, l’opinion publique ne le
tolèreraient pas. Un professeur syndiqué peut parfois défendre hors classe des
idées dans l’intérêt des élèves. Mais syndiqué il défend d’abord ce qui peut
lui rapporter. Ce qui est normal.
La laïcité est la liberté de penser, de s’exprimer
courtoisement, de changer d’opinion tout seul, sans pression aucune, de
critiquer si on veut, et de ne pas critiquer si on ne veut pas. Le doute permanant
est une qualité qui convient à certains, et absolument pas à d’autres, c’est
aussi cela la liberté de pensée. La laïcité enseigne le respect des idées des
autres autant que de les siennes. Ce respect concerne bien sûr chaque élève, de
la part de ses camarades comme de la part du Maître. Il concerne le respect du
professeur, de l’agent de service, du chef d’établissement. Aujourd’hui l’esprit
critique des familles vis-à-vis des enseignants est une bonne chose en soi,
mais des critiques devant les élèves, leurs enfants les desservent car ils cassent la confiance et
l’appétit d’apprendre. Souvent les enfants soutenus par leurs parents
décrochent. La laïcité n’est pas le premier enseignement à donner, de plus en
plus il faut que le statut de chacun soit clair : l’enseignant est payé
non, pas pour exercer une activité personnelle, mais pour enseigner un
programme. Il est celui qui sait. L’enfant qui apprend n’a pas le même statut,
c’est lui qui doit obéir à l’enseignant et non le contraire.
L’esprit critique découle de la liberté de penser autrement
ou pareillement, comme on le veut. Le doute systématique ne saurait être la
pensée de tous, chacun a sa vérité provisoire qui se construit au contact des
autres.
Voir en table des news :
Laïcité scolaire : émancipation
http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=258