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Commentaire de eric

sur Premières leçons de la tragédie grecque


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eric 11 février 2015 12:39

Un grand délire frisé....Mais quand même inquiétant

Une seule anecdote : A Vienne, il y a une ambassade du Portugal et une ambassade de Grèce.
Les portugais font des économies tous azimut. L’ambassadeur à Bratislava a été rapatrié à Vienne pour économiser . Il se déplace quand c’est nécessaire.
Les grecs ont conservé leur poste de luxe, un nombre pléthorique de collaborateurs avec nombreux chauffeurs.
C’est ce genre de chose qu’il s’agît de financer.

La démocratie c’est bien. Cela permet de décider de toutes les questions au sein d’une entité délimité. Ainsi, les électeurs Grecs sont parfaitement légitimes à décider de ne pas payer la dette publique détenue par des citoyens grecs. 30% du total. Cela veut dire confisquer en gros l’équivalent de la moitié du PIB.

Ils peuvent même voter si cela les amusent, pour ne plus payer ce qu’ils doivent à des tiers.
De toutes façon, dans les deux cas, ils assumeront les conséquences.

Mais ils peuvent voter autant qu’ils le souhaitent pour décider ce que doivent faire ou pas les autres pays, cela n’a aucune légitimité démocratique. C’est exclusivement à l’intérieur d’un contrat social, aujourd’hui, que le corps électoral concerné dans son ensemble, peut voter pour décider, « c’est l’autre qui payera à ma place ».
Les grecs pourraient voter à 100% pour ne pas payer leurs dettes aux autres, tant qu’ils ne feront pas voter les dits autres ce n’est pas de la démocratie, Quand à prétendre qu’un vote grec devrait contraindre les banques et états à continuer à leur prêter de l’argent, même si il n’en ont pas la volonté...c’est une curieuse conception de la démocratie.

Prenons n’importe quelle organisation sociale en France. NPA, CGT, que sais-je. Ce serait comme d’organiser un vote sur leur existence ou tous le monde à le droit de voter, et notamment ceux qui ne sont pas membres cotisants. On imagine le résultat....

Ces conception évoquent les primaires socialistes. On donne le droit de voter à des gens qui ne sont pas responsable de leur vote. Là c’est l’inverse, on ne donne pas le droit de vote à ceux qui sont supposés devoir payer.

Les résultats des élections grecques aussi évoquent ces refus de la démocratie. Les institutions grecque permettent à un tiers de l’électorat d’imposer des « ruptures » contre les autre 64%. Ce seront évidemment des rodomontades sans lendemain. On a jamais vu des minorités imposer durablement des grands virages de société à des majorités sans le recours à la force à un moment ou un autre.

Dans ces histoires, à bien d’autres détails, on constate un reflux de l’adhésion aux principes de la démocratie dans des pans de plus en plus important des gauches européennes.


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