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Commentaire de Alren

sur Des fédéralistes européens financés par des chefs de l'espionnage américain


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Alren Alren 23 février 2015 14:53
L’Union européenne et l’euro sont des armes de la lutte des classes.

Aux USA, ce sont les riches qui détiennent le vrai pouvoir depuis George Washington, propriétaire d’esclaves.
C’est la ploutarchie (de « ploutos » : argent et archie : « règne », sur le modèle de monarchie, règne héréditaire d’un seul, pour souligner le rôle essentiel de l’héritage dans la perpétuation du système). Les ploutarques, à coups de corruption géante, décident qui doit gouverner, sachant que les « démocrates US » ne sont pas plus à gauche, fondamentalement que les républicains US, car ils ne remettent pas en cause la supériorité du système ploutarchique héréditaire. Le « self-made-man » est un mythe monté en épingle pour les sots.
Les riches vivent dans l’angoisse perpétuelle d’une révolution qui abolirait leurs privilèges qu’ils savent immérités (ce que montrent bien les enquêtes des Pinson-Charlot).

Les ploutarques étasuniens ont réussi pensent-ils à vaincre leurs adversaires de classe : « Oui il y a lutte des classes et la mienne a gagné » a osé dire l’un d’entre eux, au risque de réveiller les consciences endormies des exploités.
Ces révolutionnaires qu’ils craignent tant, furent nombreux dans les années 1880 parmi les immigrés européens, notamment les intellectuels juifs fuyant les pogroms de Russie. La violence, qui a toujours été endémique aux USA depuis sa création, s’est alors déchaînée contre les « rouges » et les syndicalistes, à cette époque où Jack London écrivit « Le talon de fer ».
Les nervis de l’agence privée Pinkerton ont eu pratiquement le droit d’assassiner impunément ces blancs dans le Nord, comme on lynchait les noirs dans le Sud, comme on avait spolié et massacré les Amérindiens auparavant. 
Et c’est vrai que les réactionnaires ont gagné. Le prix social à payer a été une nette recrudescence du banditisme. Mais la maffia a pu mettre la main sur les syndicats de travailleurs et écarter le danger rouge. 
« Plutôt Hitler que le Front Populaire » disaient les patrons français en 1936. « Plutôt les gangsters que les révolutionnaires » auraient pu leur répondre leur alter ego US !

Les autres pays d’Europe de l’ouest avait réussi aussi à empêcher la réussite de mouvements populaires (en Angleterre ils n’avaient même pas eu lieu) sauf un seul d’entre eux, où ils étaient récurrents, y compris sous la forme la plus redoutable pour la propagande ploutarchiste qu’est la victoire électorale. 
Ce pays était bien entendu la France. 

Si le « démocrate » Roosevelt détestait tant de Gaulle, ce n’est pas tant pour les idées politiques de cet officier de carrière, catholique et conservateur, que parce que le général voulait une France indépendante. Et que pour faire pièce au projet d’administration du pays par les officiers alliés (l’AMGOT), il s’appuierait à la Libération sur le soutien populaire et serait donc contraint de faire une place aux socialistes et même aux communistes dans le gouvernement du pays.

Si donc les ploutarques et les ploutarchistes US ont voulu une union européenne, c’est d’abord pour la dominer afin de combattre l’URSS après l’échec des nazis, mais aussi d’empêcher la France d’influencer ses voisins vers une république sociale. 
Il fallait évidemment que cette Europe soit, apparemment, guidée par des pays européens. L’Allemagne étant provisoirement hors-jeu après la guerre et les horreurs nazies, les USA auraient bien aimé que les Britanniques jouent ce rôle. Mais leur insularité et leur goût pour leur empire et les territoires lointains ne les y prédisposaient pas. 
Sans compter que de Gaulle après son retour au pouvoir en 1958, connaissant parfaitement le plan US, s’est opposé durant ses dix ans de pouvoir à l’entrée de la GB dans la communauté encore embryonnaire, tout en essayant de détacher la RFA de ses nouveaux maîtres d’outre-Atlantique par une « réconciliation » artificielle, afin que si Europe il y avait, elle soit indépendante. Un échec, bien sûr, la ploutarchie allemande conservant sa méfiance et son dédain pour la France
Il faudra l’arrivée au pouvoir du banquier (encore un !) Pompidou, pour que la GB entre sans enthousiasme dans la CEE.
Ensuite la France, trahie par tous ses dirigeants ultérieurs, ne fera que descendre, toujours descendre, vers plus de soumission à l’intérêt de ses adversaires.

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