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Commentaire de JMBerniolles

sur La triste démonstration grecque


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JMBerniolles 28 février 2015 17:10

@alinea
 Excusez moi, je pense que ce n’est pas Syriza en tant que tel qui écrit cette lettre, mais un membre important d’une tendance de ce mouvement sans doute.

Il commence par dire que rien dans l’accord entre le nouveau gouvernement grec et les dirigeants de l’eurogroupe (non élus remarque au passage), ni dans la liste remise à l’eurogroupe par Gianis Varoufakis ne correspond au programme de Syriza. (concrètement cela veut dire capitulation du gouvernement grec devant l’eurogroupe).

Il dit qu’il y a pire. L’accord empêche même d’envisager de mettre en oeuvre le programme de Syriza à l’avenir.

Par exemple le relèvement du salaire minimum ne peut plus être décidé unilatéralement par le parlement grec. Cette hausse à 750 euros n’est possible que si elle ne grève pas la compétitivité de l’économie grecque.

L’exemption d’impôts pour les revenus inférieurs à 12.000 euros annuels est repoussé à l’infini.

La « modernisation » du système de santé grec le met entre les mains d’institutions étrangères dont l’OCDE.

Cela veut dire que les mesures pour faire face à la crise humanitaire ne devront pas avoir d’impact budgétaire important.

Aucune loi ne pourra passer au Parlement grec sans l’accord de la Troïka, renommée « Institutions ».

Les privatisations passées ne seront pas remises en cause et celles à venir seront achevées.

Dans le débat interne à Syriza sur cette accord avec l’eurogroupe, le scepticisme et le rejet de ce memorandum [l’accord gouvernement/eurogroupe] se sont largement exprimés.

Un vote interne à Syriza a donné :
70 en faveur de l’accord
40 contres ou blancs
30 membres étaient absents au moment du vote

Le nouveau président du Parlement grec Zoe Constanpoulou et 6 ministres ont rejeté l’accord.

Cet accord doit être ratifiés par un certain nombre de Parlements de pays européens [en Allemagne notamment, en France non]

La solidarité des partis de gauche radicale en Europe est nécessaire, ainsi que le soutien de Syriza, mais cela doit s’exprimer par le rejet du mémorandum et le combat contre le néo libéralisme autrement que par des néologismes [Institutions pour Troïka] et des pirouettes.

Le vote Non dans les parlements tels le Bundestag aidera Syriza à mettre en oeuvre son programme.

Cela est signé par deux membres du comité central de Syriza

Dimitris Belankis homme de loi

Sthatis Kouvelakis Lecteur au King’s College de Londres [Université prestigieuse]

Donc l’affaire grecque est loin d’être terminée



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