Bonjour @hunter
Nous vivons actuellement une véritable charnière d’un changement
économique et sociale. À vrai dire, le changement se produit en ce moment même,
toutefois, celui-ci n’est pas d’origine politique. La démographie étant ce
qu’elle est, le ratio entre les jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi et
les personnes ayant une activité professionnelle plus longue, causera une
complexité sociale. Disons-le clairement, il n’y aura pas de travail pour tous
! Ce qui creusera inévitablement l’écart entre les couches sociales, il va donc
falloir trouver un autre système sociopolitique. La main-d’œuvre humaine coûte
de l’argent, de plus, des gens qui râlent sur leur condition de travail et qui
veulent vivre dignement, ça fait perdre de l’argent. De fait, une machine a
besoin d’énergie, d’un peu d’huile et l’amour des heureux propriétaires
satisfait par le chiffre d’affaires. Nous allons vers la privatisation de la
sécurité sociale et des autres prestations sociales. Il y aura les gens d’en
haut qui auront le pouvoir de vivre et les gens d’en bas, qui auront une espérance
de survie. Quant aux véritables coupables, il est inutile de chercher sur tous
les azimuts pour trouver le coupable idéal, puisque nous le sommes tous et sur
plusieurs générations.
Qui sait, nos États européens seront dirigés un jour par des simulateurs de
statistiques et de probabilités. Nos doigts ne désigneront plus un gouvernement
coupable de ce mal de vivre ensemble, non, nous désignerons une simple machine.
Nous traversons une époque formidable, il faut le dire, puisque nous vivons sous
le chantage économique, nous en sommes même les prisonniers consentants. De
fait, à tous les niveaux de nos sociétés dites modernes, le gaspillage est
devenu une nécessité économique et commerciale. Nous sommes coincés dans une
Europe asphyxiée, il serait inconcevable de réduire les productions sous peine
de mettre des millions de personnes au chômage. Par conséquent, il faut
gaspiller encore plus d’énergie et produire encore plus pour faire travailler et
consommer les gens d’ici et d’ailleurs. Nous sommes arrivés à la limite de ce
système, à l’heure actuelle, la terre devrait être peuplée d’au moins 10
milliards d’habitants pour consommer sans gaspiller ce que nous produisons.
Les populations des pays pauvres exploités par les pays riches se réveillent,
ils ont envie de démocratie, de sécurité sociale et de dignité de vie. Le temps
des néo-colonies et du néo-esclavagisme sont à leur déclin. Si ces gens-là sont
dans l’impossibilité de vivre dignement chez eux et qu’il n’y a personne pour
leur venir en aide, ils n’auront d’autre choix que de traverser les mers pour
tenter leur chance ailleurs. CQFD. Ceci est un clin d’œil à l’article précédent
: « Que la lumière soit en Afrique... »