@Fergus
On peut ajouter qu’à la fin du XVIIIe-début XIXe s, autrement dit hier, sur une
population d’environ 28-29 millions d’habitants (en métropole), à peine 3
millions de personnes parlaient le français.
Rappelons aussi que certains auteurs, à l’instar du philologue T. H. de La Villemarqué, re-valorisant l’extrême
richesse du patrimoine mythistorique des anciennes nations indépendantes, ont
sûrement construit parmi les plus grands monuments de la littérature européenne.
On pense au « Barzaz-Breiz, chants populaires de la Bretagne »,
imprégné de ce merveilleux pagano-chrétien, presque totalement ignoré des
lettrés de langue française de nos jours. Un ouvrage qui a émerveillé George
Sand et qui considérait « le tribut de Nominoë », un des poèmes
du recueil, comme "plus grand que l’Iliade (! !!), plus complet, plus beau,
plus parfait qu’aucun chef-d’œuvre sorti de l’esprit humain".
On est loin des clichés sur les provinces
historiques à qui on attribue ces seules « productions » : biniou kozh,
galettes, festou-noz modernes (résultat d’une folklorisation mortifère, tout « geste »
de danse étant à l’origine l’imitation d’un geste sacré. On en est bien loin
aujourd’hui avec ces gigotages techniques pour néo-yuppies festifs...),
etc.