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Commentaire de Nycolas

sur Le développement durable comme rouage du désastre


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Nycolas 12 octobre 2015 18:13

J’aime beaucoup votre article, et je partage tout à fait votre vision du développement durable comme partie du problème et non de la solution.

Le seul point sur lequel je suis en désaccord est la facilité qui consiste à désigner des responsables et d’appeler ces responsables des « bourgeois » et « petits-bourgeois », tant cette analyse est, pour moi, dépassée. De nos jours, si les intérêts de classe existent toujours, en revanche les classes ne sont plus aussi bien dessinées, ni ne le sont selon les mêmes contours qu’elles l’étaient autrefois. Il serait un peu trop long de développer, mais je crois qu’il faudrait réfléchir dans le cadre de cette idée à la notion de la diffusion de la responsabilité et donc de sa dilution. Il est facile d’accuser « les autres » pour ne pas voir que nous avons tous notre part dans cette responsabilité diluée du désastre écologique en cours. Il serait sans doute plus intéressant de reconnaitre que la caste bourgeoise n’existe plus au sens strict, tout comme il n’existe plus de classe moyenne au sens strict. Pour moi le clivage social principal se déroule entre une classe de gens qui ont le pouvoir et ceux qui subissent ce pouvoir. Il faudrait ajouter aussi que ceux qui exercent le pouvoir le subissent tout en même temps, parce que, comme la responsabilité, le pouvoir est diffus, et que la doctrine occidentalo-capitalo-mondialiste n’épargne personne.

Il n’en est pas moins vrai que cette situation encourage l’apparition d’une nouvelle forme de totalitarisme sans visage (même pas de Big brother) vaguement teintée de vert, et contre laquelle il est difficile d’agir. Lyncher une caste de « petits-bourgeois » qui n’a qu’une existence symbolique n’amènera rien. Il faut se tourner vers les noyaux du pouvoir, là où celui-ci n’est pas encore assez diffus pour être insignifiant. Car nous sommes tous une part de ce que vous appelez la mégamachine, mais que celle-ci a ses centres nerveux ou névralgiques, à défaut d’un cerveau unique pilotant tout.


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