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Commentaire de doctorix

sur La leçon du procès Bonnemaison


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doctorix, complotiste doctorix 2 novembre 2015 17:28

Le curare, il a fait fort.

Les opiacés auraient fait l’affaire, sans doute.
Le problème, c’est qu’ils sont dépresseurs respiratoires. Le problème, ou l’avantage...
Je me souviens de deux vieilles femmes, à vingt ans d’intervalle, en phase terminale avec des métastases osseuses, pratiquement inconscientes toutes deux, dont les cris horribles terrorisaient littéralement la famille assemblée.
J’ai plus ou moins expliqué que j’allais arrêter les cris et les souffrances, mais que peut-être l’effet dépresseur pouvait les emporter. Ou pas, va savoir..
 J’ai eu des hochements de tête et j’ai poussé le piston.
Sans convoquer les confrères, le comité d’éthique ou le pape.
Quelques heures plus tard, elles étaient mortes, sans plus souffrir, à cause de cela ou non, je ne saurai jamais.
J’ai eu l’impression d’avoir mis un terme à leurs souffrances, à celles des membres de la famille, mais aussi, le dirai-je, les miennes.
Entre l’éthique à géométrie variable, des considérations religieuses bien pensantes et la compassion, c’est au médecin de famille de proposer, d’expliquer, et de décider, en conscience.
Il le fait depuis la nuit des temps, sans tambour ni trompette.
Pas besoin de légiférer davantage, et c’est très bien comme ça.
Heureux ceux qui n’ont pas à prendre de telles décisions, mais qui se permettent de juger et de condamner : on verra ce qu’il en sera à leur dernier jour, et s’ils ne souhaiteront pas alors rencontrer un assassin dans mon genre..

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