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Commentaire de Nycolas

sur Les média, pointe avancée du néolibéralisme


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Nycolas 5 novembre 2015 22:17

@alinea

A un premier degré, je suis d’accord. A un autre, ils sont otages, comme vous et moi, du système. Et s’ils changent de boulot à force du dégout de se trahir, des pires les remplacent. Du reste, on en est peut-être un peu là. Mais je n’y crois pas, car les écoles déversent sans cesse un flot de journalistes neufs (et probablement conditionnés), et car les gens ont savent très bien se cacher la vérité essentielle pour « survivre » dans un système qui leur est en réalité hostile. Là encore, cf. 1984 et sa double-pensée.

Mais regardez un peu. Je vois souvent des gens se plaindre que tel ministre ou tel responsable ne démissionne pas face à des actes ou décisions qu’il réprouve. Dans les faits, ils démissionnent lorsqu’ils réprouvent suffisamment fort ces choses. Ce faisant, les gens sont contents, ils ont l’impression d’avoir assisté à une démonstration de moralité. A une progression de cette moralité.

Ils se trompent.

L’intègre qui a démissionné est presque invariablement remplacé par un plus pourri ou plus manipulable que lui. Songez à cela, et l’ordre du monde vous apparaitra. Entropie, progression de la corruption.

Traiter les journalistes de cons - même si c’est vrai - n’amène rien. A un moment, le système est tellement vérolé qu’il n’y a plus le choix : il faut le nettoyer (reset), et le « rebooter ». Et cela est notre tâche à tous (donc les journalistes aussi).

Mais apparemment notre confort est encore trop grand, alors on râle mais on ne se retrousse pas les manches.


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