A l’auteur. Bravo et
merci.
Il n’est pas inutile de
dénoncer les turpitudes gouvernementales, de titiller les médias « mènestrime ».
Ainsi du cri de rage poussé ici même (http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/diktats-bruxelles-somme-la-france-173624)
contre l’inconcevable abandon par la clique Hollande, Ségo, Valls de nos
barrages aux banksters et aux multinationales. Les gens de Médiapart
en a fait un article de Une creusant avec les moyens qui sont les leurs les
tenants et les aboutissants de cette forfaiture. Très bien et saluons cette
action.
On sait que c’est Fillon,
sous l’ère Sarkozy qui, en 2010, s’est engagé auprès de la Commission
européenne à privatiser les barrages français. Pouvait-on attendre autre chose
d’un gouvernement de droite inféodés aux méfaits des idées
ultralibérales ? Mais, bien pire c’est un gouvernement prétendument
« de gauche » (Ayraud) qui a relancé l’opération , en promettant à la
Commission européenne de privatiser nos installations hydroélectriques en
échange de la « bienveillance » de la dite commission concernant nos déficits
budgétaires. Notons qu’aucun État européen n’a renoncé à garder la maîtrise de
ses barrages, ouvrages stratégiques s’il en est. Comment expliquer que la
France soit la seule à ouvrir ses barrages hydrauliques à la concurrence, alors
que tous les autres États européens en conservent un contrôle étroit ?
L’Allemagne a exclu ses barrages de la concurrence. Les concessions sont
octroyées par les Länder pour une durée de 40 à 80 ans. Et la commune dispose
d’un droit de veto sur tout nouvel exploitant. La Suède, dont un des opérateurs
lorgne les barrages français, a mis ses barrages sous le régime de
l’autorisation publique. En Norvège, les exploitations hydrauliques sont
obligatoirement accordées à une structure publique pour une durée illimitée. En
Autriche, les concessions sont accordées pour une durée de 60 à 80 ans. En
Italie, les concessions attribuées à l’Enel, l’électricien historique, sont
toutes maintenues au moins jusqu’en 2029. La Suisse, candidate aussi pour
reprendre des barrages en France, ne relève pas du droit européen. Lien
Le
gouvernement reste sourd à tous ces arguments : il a planqué la
privatisation des barrages dans un recoin de loi dite de « transition
énergétique ». Autrement dit un gouvernement « de gauche » joue
contre son camp et dépouille les citoyens (et contribuables) français d’un de
leurs plus beaux fleurons ! Pour noyer le poisson, ils prétendent que l’État
reste propriétaire des ouvrages et qu’il ne met en vente que la concession
d’exploitation des installations. Baratin, bourrage de crane. Il est évident
que les barrages ne partiront pas à l’étranger, mais la formidable rente
hydroélectrique,oui ! Ces ouvrages ont été conçus et réalisés grâce au génie et
au travail des ingénieurs et des ouvriers français. Peut-on concevoir que
maintenant qu’ils sons payés, amortis et très rentables on fasse cadeau de ces
montagnes de thunes à des spéculateurs étrangers et à des banksters ? Tout
ça pour cunilinguer cette exécrable commission européenne, repaire de
technocrates - élus par personne – entièrement au service des multinationales
et de la finance !
On doit
exiger avec la plus grande vigueur de nos « responsables »
irresponsables qu’ils renoncent à cette horreur économique et rejetent
vertement les prétentions de la commissaire européenne chargée de la
concurrence, Margrethe Vestager, qui,, dans une lettre du 22 octobre, adressé à
Laurent Fabius, l’informe de l’ouverture d’une enquête sur les concessions
hydrauliques accordées en France à EDF. Cette lettre est ici :
https://html2-f.scribdassets.com/zpkspv0744uouou/images/1-30556f4cff.jpg
Ce
diktat doit être rejeté pour des raisons de décence. Au nom de l’utilité
publique, les habitants de Tignes, de Savines ont-ils été expropriés et chassés
de leurs villages pour finalement satisfaire des intérêts privés voraces ?
Il doit
être rejeté pour des raisons de sécurité nationale. Ils sont indispensables à
la sécurité énergétique nationale en cas de problèmes graves sur les centrales
nucléaires, et à ce titre doivent rester sous juridiction nationale. Et que
dire des stocks d’eau indispensables à l’agriculture, mais aussi au
refroidissement des centrales nucléaires ? Peut-on les laisser dans des
mains étrangères ?
Il doit être rejeté pour des raisons économiques. Ces
ouvrages génèrent, en plus de l’électricité, deux milliards et demi de
bénéfices. Ces bénéfices vont pour partie à l’État, baissant d’autant ses
besoins d’impôts, pour partie à EDF, baissant d’autant les tarifs de
l’électricité.
Bougeons-nous !
Ne laissons pas ce texte scélérat aller jusqu’au bout. Des élections auront
lieu dans quelques semaines. Faisons connaître ce problème à tous les candidats,
et sommons-les de prendre position sur ce problème crucial.
On peut
toujours envoyer ce texte ou d’autres soulevant le problème à nos
députés : ils sont sur les charbons ardents lors qu’arrivent des élections,
même si les Régionales ne les concernent pas au premier chef.
Pour
trouver votre député : http://mondepute.free.fr/cadre_deputes.htm
Adresse
de l’Assemblée nationale :
Assemblée nationale
126, rue de
l’Université
75355 Paris
07 SP
Banzaïe !