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Commentaire de Monolecte

sur La fabrique de la soumission


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Monolecte Monolecte 19 décembre 2015 16:10

@Fifi Brind_acier
Je remets en question ce que nous mettons derrière le concept d’école, non pas le besoin d’éducation ou d’instruction. C’est bien qu’il existe des lieux de transmission du savoir, mais lequel et selon quelles modalités ? Enfermer à plein temps des enfants et des jeunes adultes pendant des années dans un système qui s’impose à eux, qui décide que tout le monde doit apprendre certaines choses à un certain âge et pas un autre… Tout le monde n’est pas intéressé par les mêmes choses et au même moment.

Quant à la culture générale, intéressant concept qui cache la main de ceux qui décident ce que doivent être ces savoirs communs… en fonction généralement des savoirs qu’eux-mêmes maîtrisent et transmettent en priorité à leur progéniture.

Je m’interroge sur les finalités de lieux clos et régis par des règles décidées en dehors des personnes auxquelles elle s’appliquent, de lieux qui fonctionnent sur des modes d’enfermement, d’exclusion, de compétition, de sélection, d’obéissance… et donc de soumission.

On ne peut donc pas concevoir la transmission des connaissances autrement que dans ce cadre imposé ? Pourquoi appliquer des critères d’âge ? Pourquoi ne pas voir l’instruction comme un bien commun auquel on peut s’abreuver selon les moments, besoins, envies ? Des ressources partagées ? On pourrait envisager d’avoir recours à l’EN tout au long de la vie et que celle-ci soit plus ouverte au niveau des types de savoir. J’ai trop vu de gens doués dans des domaines non valorisés par l’EN être exclus radicalement et définitivement des lieux de connaissance.

Je ne vois pas non plus de problème à une forme d’alternance entre éducation et activité. Au fait que l’on puisse accéder à des formes d’éducation qui n’impliquent pas forcément que la capacité d’être entretenu par la famille pour réussir le parcours de validation des connaissances. Avec un droit aux erreurs (n’apprend-on pas plus de nos erreurs que de nos réussites ?) qui n’est absolument pas dans la mentalité du système éducatif contemporain qui vise à trier/exclure.

Nous devons à présent avoir plusieurs métiers, plusieurs carrières pour nous adapter tout au long de notre vie. Il nous faudrait donc plusieurs phases d’instruction/éducation au cours de la vie et non pas ce truc pratiquement totalement privatisé et très médiocrement inefficace qui s’appelle la formation professionnelle des adultes et qui s’adresse prioritairement à ceux qui en ont le moins besoin et le plus les moyens…


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