• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Hervé Hum

sur Faciliter les réformes, la paix sociale et les libertés individuelles par un principe de coopération (Partie 1)


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Hervé Hum Hervé Hum 8 février 2016 10:28

@Joseph

Ce que montre votre exemple, c’est que ce qui produit la violence et la discrimination, c’est lorsque deux personnes ou groupes, convoitent la même chose.

Or, lorsqu’on parle d’économie, ce qui est disputé, c’est l’espace commun, l’outil de production à destination de la communauté et enfin, le temps de vie de chacun vis à vis d’autrui.

Or, comment comptez vous faire pour que les groupes ou classes sociales en opposition autour de la propriété, ne se battent plus entre elles, sans toucher à ce qui est le moteur de leur conflit, la propriété des ressources naturelles, de l’outil de production et de la monnaie servant à définir qui détient la propriété du temps de vie de chacun ?

Car si la propriété économique n’est pas touché, alors, votre idée c’est de faire accepter le principe de la servitude volontaire et de permettre la sanctuarisation d’une classe dominante, propriétaire de l’économie. Sauf que c’est le système actuel et dont autant la création de l’UE que les traités en cours de préparations ont pour but de mettre en oeuvre cette sacralisation et soumission envers le propriétaire économique autrement appelé capitaliste.

Vous, vous dites, il suffit de faire coopérer les uns avec les autres, moi je vous répond que c’est impossible. Le capitalisme, c’est l’exploitation qui impose la soumission, alors que la coopération, c’est l’association, qui interdit l’exploitation et impose la responsabilité individuelle et collective (peuples ou nations).

Pour l’instant, je ne vois pas, mais je veux bien attendre votre deuxième partie avant de ruiner votre idée.

Ah, le principe capitaliste n’existe pas depuis la nuit des temps, uniquement depuis le début de la propriété individuelle sur l’espace-temps commun que sont les ressources naturelles et l’outil de production.

Avant la propriété individuelle, l’humain se considérait comme soumis, dépendant de la nature et donc, s’interdisait de l’exploiter, mais uniquement de prélever ce qui lui était nécessaire à sa propre subsistance et harmonie sociale.

C’est uniquement le capitalisme avec la propriété de la terre et du temps de vie des êtres vivants plus faibles, que l’humain s’est posé comme maître de la nature au lieu de soumis à elle. Dès cet instant, cet humain ne reconnaissait plus aucune limite à sa volonté devenu cupidité insatiable.

Cet humain se fout de la coopération, il ne veut que sa propre domination et la soumission des autres. Il est prêt à faire des concessions, vous laisser penser que votre soumission est de la coopération, bref, concéder un changement de mots pour vous faire prendre des vessies pour des lanternes, comme il le fait de plus en plus, mais pas de logique du système.

Essayez de comprendre que sans le profit lié à l’exploitation, la propriété économique est vide. Qu’enfin, il est impossible de mettre en oeuvre un semblant de coopération sans toucher au droit de propriété, car vous devrez obligatoirement fixer des règles de bonnes conduite. Notamment sur le fait que produire des biens de premières nécessités, ne relève pas de la concurrence, mais uniquement de la coopération car c’est un besoin vital. C’était le rôle de l’appareil d’état et des politiciens par le biais de l’impôt, que de permettre cette coopération forcé, car dans le système capitaliste, seuls les capitalistes consomment, les autres étant considérés comme faisant partie de l’outil de production et leur consommation n’étant que ce qui permet leur maintient en tant que force productive faisant fonctionner l’outil. Tout cela a été analysé par Smith et Marx.

Bref, l’impôt, dans un système capitaliste, est le seul moyen de permettre à ceux qui sont jetés hors de la chaine de production (détenu par les seuls propriétaires économiques) de pouvoir subsister, car sinon, ils crèveraient tout simplement.

Bon, je m’arrête là, attendons de voir la seconde partie où elle nous emmène....


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès