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Commentaire de Ar zen

sur Le projet de loi El Khomri détruit le code du travail


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Legestr glaz Ar zen 27 février 2016 10:29

@sampiero

Ce qui est certain c’est que l’Union Européenne finance, à travers la CES, les syndicats européens. C’est un fait incontestable. J’ai été représentant du personnel moi aussi. Je ne parle pas de ces personnes là. Je pense à ceux qui sont détachés des entreprises qui ont un mandat national par exemple.

Par ailleurs, combien y a t-il de syndiqués aujourd’hui en France ? C’est la désaffection totale dans les rangs syndicaux. Ce n’est pas simplement par renoncement. La France s’est désindustrialisée à la vitesse grand « V » depuis Maastricht. Ce qui était possible auparavant avec la lutte des classes est aujourd’hui obsolète. La majorité des Françaises et des Françaises n’ont même plus une idée précise de la classe à laquelle elles et ils appartiennent. Comprenez vous ce que cela veut dire ? Si vous voulez fédérer des masses de gens derrière un projet, un combat, une lutte sociale, il faut que les gens aient conscience de leur appartenance de classe. Ils ne l’ont même plus. Le monde capitaliste a tout balayé sur son passage.

Arrêtez vous un instant sur ce que j’ai écrit. Très majoritairement les gens se reconnaissent dans la classe « moyenne ». Dès l’instant où vous percevez le SMIC vous vous pensez dans la classe moyenne. Pourquoi ? Parce que vous vous considérez au dessus des chômeurs, de celles et ceux qui perçoivent le RMI, de tous les exclus de la société. Alors, en France aujourd’hui, il n’existe plus que deux classes : la classe moyenne et les riches ! Un instituteur, un marin pêcheur, un boulanger, une serveuse, un magasinier, une coiffeuse, un professeur, un garagiste, tous ces gens pensent appartenir à la classe moyenne. Ce sont des études sociologiques très sérieuses qui l’ont mis en avant, je ne l’invente pas.

Elles sont où aujourd’hui les masses de travailleurs ? Il n’y a presque plus d’usines ? Où sont les emplois ? Dans le bâtiment, dans la sécurité, dans les grandes surfaces, dans les services à la personne, dans l’hôtellerie. Voilà les genres d’emplois que les travailleurs des grandes unités de production disparues trouvent aujourd’hui. Mais ces emplois sont disséminés sur tout le territoire et il n’existe plus aucun lien entre eux pour penser « corporation ». La seule profession qui peut encore se mobiliser massivement se sont les agriculteurs. Notre SNCF a été séparée en deux entité, SNCF et RFF. Très bientôt, merci l’U.E, la SNCF sera totalement privatisée et mise en concurrence avec d’autres opérateurs ferroviaires. L’UE le souhaite ainsi.

Conclusion. La force de mobilisation est faible par manque de combattants. La lutte des classes est donc aujourd’hui révolue. Il faut se rassembler derrière d’autres bannières, sinon pas d’espoir d’en sortir.

http://stats.oecd.org/Index.aspx?DataSetCode=UN_DEN&Lang=fr

http://www.alternatives-economiques.fr/representation-des-salaries---7---de-syndiques_fr_art_475_31745.html


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