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Commentaire de bakerstreet

sur En Afghanistan on préfère les garçons parce que les femmes...


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bakerstreet bakerstreet 8 mars 2016 00:11

@njama

Merci. 

Le voyage commence vraiment qu’on on a brûlé ses vaisseaux. Ceux de l’habitude et de la conformité, et de la paresse. Si l’allé vers les indes ne fut épique que par mon regard un peu innocent sur les choses, à l’époque, le retour avec 50 dollars en poche fut un peu anachronique. Personne ne m’avait dit qu’il y avait de la neige, et qu’il faisait -20 en plein hiver sur la route du retour, et que personne d’ailleurs ne revenait en traîneau, ou en camion stop. Je me souviens avoir fait la route avec un migrant Ceylanais, qui fut lui aussi une forme de voyage à l’envers, puisqu’il voyait l’Europe à venir avec les yeux de Chimène, rêvant de s’acheter une voiture de james bond quand il travaillerait en Allemagne ; déjà....Des camionneurs bulgares me prirent enfin au pied du mont ararat pour me ramener à istambul, 3000 kms plus loin, un saut de géant sur une piste défoncée. Le matin, ils faisaient du feu sous les camions pour les débarrasser des congères... On met un peu de temps pour se remettre après. Mais c’est une douce réappropriation qui vous structure.

J’aime beaucoup les récits de voyage, et j’ai lu le livre de Nicolas Bouvier qui est une référence. J’avais trouvé ce livre par hasard dans un troc et puces dans le lot en vacances, et une anglaise un peu agée avait quelques articles sur une table branlante : Un gros réveil avec big ben qui soit disant marchait très bien et puis il y avait l’édition originale de livre de N. Bouvier, avec en supplément une dédicace de son copain, Thierry Vernier, le dessinateur qui l’avait illustré.... Un très très bon livre. Il nous dit que les kilomètres ne sont rien si vous n’avez pas la vision, et un peu de l’étoile de dame fortune dans la poche, quelque chose qui ne se décrète pas. Oui, « c’est le voyage qui vous fait », mais il faut tout de même lui donner un petit coup de main, sans compter les autres, les rencontres. Avec ça, on ne retient pas sa magie, c’est une fille de l’air. Bouvier écrira plus tard « le poisson scorpion », à Ceylan, qui est un peu une descende en enfer quelque peu désenchanté.

Mais pour rl’usage de la route, on peut dire qu’il possède la ferveur sacrée. Je vous recommande « la voie étroite », d’Ella Maillard. Les récits de ces voyages restent des univers parallèles où nous pouvons toujours embarquer par la magie de la lecture, qui est elle aussi un voyage, une réappropriation. Une remarque. Je pense souvent à ce voyage, et j’ai commencé à l’écrire aussi. je ne sas plus exactement parfois si c’est la réalité ou une autre que je transcrit, avec les années, en prenant en compte celui que je suis. Pour dire que les souvenirs restent toujours vivant en nous et n’arrêtent pas de bouger, comme des plaques tectoniques se superposant


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