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Commentaire de hugo BOTOPO

sur L'impossible seconde Révolution Industrielle


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hugo BOTOPO 8 mars 2016 15:31

A Robert Bibeau et Gandalf :
Merci pour vos remarques et conseils de « sachants » teintés de condescendance.
A vos rêves éclairés par la certitude de détenir quelques vérités que devraient partager tout contempteur d’un système de pourriture et qui me laissent indifférent, je vous précise ces quelques faits :
- 1- L’économie et la puissance américaines ont fait un grand bond en avant avec la seconde guerre mondiale avec la mise en oeuvre de capacités de production de matériels militaires (armes, munitions, moyens de transports) à savoir les aciéries, la métallurgie, les mines, la pétrochimie, les usines de fabrication des avions, bateaux, camions. Tout cela financé par des emprunts (remboursés partiellement par l’inflation) auprès des citoyens en manque de consommation et par la planche à billets de la FeD. Toute cette masse de production était destinée à détruire et à être détruite sans incidence sur la consommation des particuliers. Alors régnait le plein emploi, hommes et femmes dans les armées ou dans le complexe militaro-industriel. Les guerres de Corée puis du Vietnam, sans oublier la guerre froide, ont prolongé l’effet euphorisant.
- 2- Plus récemment sans les centaines de Md$/an de dépenses militaires pour les conflits d’Afghanistan et d’Irak les budgets américains auraient été équilibrés : Clinton dans une ère de tranquillité a réussi à supprimer les déficits et même dégager des excédents. Si l’on considère que les dépenses générées par les conflits extérieurs sont assimilables à des exportations (pour le Koweit une grande partie des dépenses a été prise en compte par les pétromonarchies) alors la balance commerciale US est plus que présentable dans les périodes de conflits.
- 3- En France pendant les Trente Glorieuses, avec un plein emploi, l’économie française a réalisé la reconstruction des logements et usines détruits, puis la construction massive de logements pour éradiquer les bidonvilles peuplés de paysans utilisés par les usines, et aussi des grands barrages hydro-électriques, des centrales thermiques, des centres de recherches (CEA, CNRS, INRA,...) des universités, des grandes écoles d’ingénieurs, des collèges et lycées, des gymnases, des stades, des infrastructures de transports et de télécommunications, des usines automobiles, des logements de nouvelle génération, etc... Le financement s’appuyait sur des emprunts auprès des épargnants (les marchés financiers polluant et dominant le monde n’existant pas encore) avec des taux d’intérêts inférieurs à l’inflation (mais les prêteurs pouvaient aussi bénéficier des emprunts de ce type pour l’accession à la propriété) et aussi par la planche à billets. Si l’on compare la valeur actualisée de tous les équipements et réalisations ci-dessus au total des contributions de la Banque de France, non actualisables (et non remboursables) dans un système purement comptable, alors l’opération a été et reste rentable pour la France et les Français ! Maintenant avec la mondialisation, l’absence d’inflation, la quasi récession et les critères de bonne gestion budgétaire, le plein emploi est remplacé par le chômage de masse et la précarité croissantes. C’est dans ce dernier chaudron que les économistes éclairés mijotent les solutions salvatrices !

Alors préconiser un financement par la BCE de travaux et équipements à très longue durée de vie, principalement axés sur la protection de la planète, de notre milieu de vie et sur la régénération du biotope, plutôt que financer le QE au profit des banques, n’a rien d’idiot et d’imbécile de la part d’un intervenant qualifié d’ignare par les maîtres auto-patentés .


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