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Commentaire de Garibaldi2

sur Haro sur Lula, ce pelé, ce galeux dont viendrait tout le mal !


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Garibaldi2 18 mars 2016 11:53

@Petit Lait

Quand un article (celui de Le Temps) commence par un mensonge aussi grotesque que : ’’Le régime chaviste a réagi à la victoire de l’opposition aux élections législatives en réduisant les prérogatives du parlement. Comme il a tenté, depuis son installation, d’affaiblir tous les contre-pouvoirs potentiels...’’, on est en droit de douter totalement de l’honnêteté de son auteur. Et vous ajoutez : ’’(j’allais écrire « dictature »... me suis ravisé de justesse, et pourtant…)’’.

Justement, et pourtant ...

La constitution du Vénézuéla (orthographe ’’à la française’’), approuvée par référendum en 1999, sous Chavez, instaure la possibilité pour le peuple de convoquer un référendum révocatoire qui permet de destituer n’importe quel gouvernant, fonctionnaire ou administrateur public, y compris le Président, avant la fin de son mandat. Ce référendum révocatoire doit être demandé par une pétition respectant un certain quorum (nombre valide de signatures). Cette nouvelle procédure a été mise en œuvre pour la première fois lors d’un référendum en 2004, qui visait à destituer le président Chavez. Cependant, le référendum n’a pas rassemblé une majorité nécessaire pour destituer le Président.

Dans son article 71, cette constitution prévoit que : Les matières de droit international pourront être soumises à référendum consultatif sur l’initiative du Président (e) de la République en Conseil des Ministres ; après accord de l’Assemblée Nationale, approuvé par un vote à la majorité de ses membres ; ou à la demande d’un nombre qui ne saurait être inférieur à dix pour cent des électeurs et électrices du registre d’état civil et électoral.

Dans son article 72 : Toutes les charges et magistratures de l’élection populaire sont révocables. Passée la moitié de la période à laquelle a été élu le ou la fonctionnaire, un nombre qui ne peut être inférieur à vingt pour cent des électeurs ou électrices inscrit(e)s dans la circonscription correspondante pourra solliciter la convocation d’un référendum pour révoquer son mandat….

Article 73 : Seront soumis à référendum les projets de loi en discussion à l’Assemblée Nationale, décidés par au moins les deux tiers des membres, si le référendum est adopté avec une participation de vingt-cinq pour cent des électeurs et des électrices, inscrit(e)s sur le registre de l’état civil et électoral, le projet correspondant sera, érigé en loi.

Les traités, conventions ou accord internationaux qui pourront compromettre la souveraineté nationale ou transférer des compétences à des organes supranationaux, pourront être soumis à référendum sur initiative du Président ou de la Présidente de la République en Conseil des Ministres ; par le vote des deux tiers des membres de l’assemblée ; ou par quinze pour cent des électeurs ou électrices inscrit(e)s sur le registre d’état civil ou électoral.

Article 74 : Seront soumis à référendum, pour être abrogées totalement ou partiellement, les lois dont l’abrogation est demandée sur l’initiative d’un nombre qui ne peut être inférieur à dix pour cent des électeurs ou électrices inscrit(e)s sur le registre d’état civil et électoral ou par le Président ou la Présidente de la République en Conseil des Ministres.

Pourront également être soumis à référendum abrogatoire les décrets ayant force de loi que dicte le Président ou la Présidente de la République en utilisant les attributions prévues dans l’alinéa 8 de l’article 236 de cette Constitution, quand il serait sollicité par un nombre qui ne peut être inférieur à cinq pour cent des électeurs ou électrices inscrit(e)s sur le registre d’état civil et électoral.

Pour valider le référendum abrogatoire, sera indispensable la participation de quarante pour cent des électeurs ou électrices inscrit(e)s sur le registre d’état civil et électoral.

Alors soit vous êtes un imbécile qui ne connaît rien du sujet dont il parle, soit vous êtes un perroquet propagandiste qui reprend le discours médiatique convenu des chiens de garde sur le Vénézuéla.

Vous poursuivez par : ’’Moi ce qui m’a frappé dans cette article, c’est la description d’un bidonville de Caracas, haut-lieux des partisans chavistes : ces gens ont l’aire si pauvres et démunis, je n’ai pu que me demander ce qu’avait bien pu faire pour eux le pouvoir chaviste durant toutes ces années... la réponse qui m’est venue à l’esprit est : rien, sinon pas grand-chose... Et pourtant, ils continuent à y croire.... comme vous manifestement…’’

Je n’ai pas trouvé dans cet article ’’la description d’un bidonville de Caracas, haut-lieux des partisans chavistes’’ , mais il convient de commenter votre ’’pas grand-chose’’.

Le ’’pas grand-chose’’ c’est l’inscription dans la constitution que : Pour garantir le droit à la santé, l’État créera et exercera l’action Directrice et gérera un système public national de santé, de caractère intersectoriel, décentralisé et participatif intégré au système de la sécurité sociale, régi par les principes de la gratuité universelle(Article 84)

Le ’’pas grand-chose’’ c’est aussi l’article 103 qui dit que toute personne a droit à une éducation complète, de qualité, permanente, égalitaire dans ses conditions et opportunités, sans autre limitation que celles découlant de ses aptitudes, sa vocation et ses aspirations. L’éducation est obligatoire à tous les niveaux, depuis la maternelle jusqu’au niveau moyen diversifié ; l’intégration dans les institutions de l’État et la gratuité jusqu’au niveau post-universitaire.

Si le Vénézuéla (qui partait de très loin) n’a pas une économie florissante, c’est moins dû aux graves erreurs économiques de Chavez qu’à la chute des cours du brut et à la guerre économique, pour ne pas parler de sabotage, que lui mènent les USA, et les riches Vénézuéliens qui n’ont jamais admis que le pouvoir puisse leur échapper. Il est extrêmement facile de plonger un pays fragile dans le chaos économique, on se souvient de la ’’grêve des camionneurs’’ au Chili.


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