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Commentaire de Christian Labrune

sur La taxe rose : une légende urbaine


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Christian Labrune Christian Labrune 20 mars 2016 00:55

Ce qui est quand même scandaleux, dans un pays qui inscrit le principe d’égalité au fronton de tous ses bâtiments publics, c’est qu’il continue d’exister entre les sexes de multiples différences. Souvent, les hommes (mais pas moi, Dieu merci !) sont un un peu plus grands que les femmes. C’est tout à fait intolérable. La voix des femmes est plus aiguë. Celle des hommes, par conséquent, paraît plus grave. Or, les connotations de l’adjectif « grave » sont plus positives que celles de l’adjectif « aigu », lequel évoque la pointe, toujours un peu dangereuse entre des mains maladroites. Pourquoi une telle différence ?
Il y en a bien d’autres, sur lesquelles je ne m’étendrai pas, pour ménager la pudeur de l’ayatollah Rohani si lui venait la curiosité de visiter ce site, mais qui mériteraient quand même de très longs développements.
Une autre différence, qui nous aura tous vraiment choqués à l’époque du mariage pour tous (avant cela nous n’y avions jamais pensé), c’est que ceux qui parviennent, à force d’efforts méritoires, à une certaine forme d’androgynie qui serait évidemment la solution idéale pour l’humanité, ne réussissent jamais à faire des enfants entre eux, quand bien même ils passeraient toutes leurs nuits et même des jours entiers à essayer. Enfin, c’est ce que je crois, mais peut-être baissent-il trop vite les bras : ils devraient persévérer, car on ne sait jamais. Cela reste tout de même, on en conviendra aisément, tout à fait contraire à nos principes d’égalité républicaine.

Un petit progrès - et là je m’adresse à ceux qui ont des enfants - ce serait quand même de faire châtrer tous les petits garçons avant la puberté. Il y a des voix de haute-contre qui sont assez belles, mais elles n’égaleront jamais en puissance celles des castrats d’autrefois, lesquels n’auront pas eu, hélas, de successeurs. De la même manière, on pourrait gonfler un peu les muscles des jeunes filles en leur faisant absorber ces hormones qui permettaient aux athlètes de l’est (je ne sais pas où en sont les choses de ce côté-là) de masquer un peu leur féminité sous un enrobage musculaire tout à fait viril et efficace. Le port d’une grand barbe postiche désormais obligatoire pour les femmes pourrait aussi être envisageable. Dans les vieilles églises, beaucoup d’ignorants s’étonnent de voir ce nom : Sainte Paule, sous la statue d’un grand barbu, mais c’est que Dieu avait accordé à cette sainte de porter une longue barbe. Les desseins de Dieu sont impénétrables, dit-on, mais ici, ils nous éclairent grandement sur la marche à suivre.

Enfin, les prénoms devraient cesser de marquer cette odieuse différence des sexes. Il n’y en a que trois qui me viennent à l’esprit : Claude, Camille, Dominique, mais on pourrait se contenter d’un seul pour tout le monde, et Dominique (-nique ! -nique !) ferait très bien l’affaire.

Telle est ma modeste proposition. Ce sera tout pour aujourd’hui.


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