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Commentaire de Alren

sur Souvenez-vous des assassinés du 23 mars 1962


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Alren Alren 22 mars 2016 17:29

@Jean J. MOUROT
On pourrait ajouter que bien des « arabo-berbères » algériens cherchent aujourd’hui à quitter leur pays ! Comme quoi l’indépendance ne règle pas tous les problèmes mais au contraire en crée d’autres !

En 1962, beaucoup d’Algériens ordinaires souhaitaient que leurs voisins pieds-noirs continuent de vivre sur le territoire qui les avait vus naître tout comme eux, qui avaient grandi comme eux à l’école et sur la plage, et continuent d’apporter leur contribution au pays, qu’il s’agisse des fonctionnaires, des commerçants, de retraités touchant leur pension de France, qu’ils n’avaient jamais vue, et la dépensant ’’au pays’’.

Mais cela déplaisait fortement aux islamistes, nombreux dans le FLN, qui n’acceptaient pas le laïcisme à la française et les églises catholiques sur un territoire de ’’l’oumma’’ et craignaient que le bilinguisme arabe-français (le français étant la langue de l’enseignement secondaire et supérieur) permettrait à l’ex-métropole de continuer à influencer culturellement la nouvelle république dans le sens d’une modernité qu’eux récusaient formellement et qu’ils refusent toujours aujourd’hui dans tous les pays musulmans malgré les aspirations d’une majorité de jeunes, en particuliers de jeunes femmes. Ce qui explique une bonne partie des tensions qui déchirent et déchireront encore longtemps ces pays.

S’ajoutait à cela, au sein du FLN toujours, la crainte inavouée des chefs de combat de perdre leur prééminence dans la paix et de n’avoir pas les capacités pour entrer dans la nouvelle élite sociale si de nombreux pieds-noirs continuaient d’en constituer la majorité. Ils voulaient une société post-coloniale militaire et musulmane pour conserver leurs privilèges.

Pour ces deux groupes d’individus, il fallait absolument purger l’Algérie des Français et des harkis. Les derniers en les assassinant, puisque lâchement la république française les abandonnait.

Certes l’OAS a joué son rôle dans le creusement du fossé séparant artificiellement les deux groupes sociaux, mais sans l’attitude des dirigeants du FLN, cela n’aurait pas abouti à la fuite de tous les pieds-noirs après le retour du contingent en métropole.


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