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Commentaire de Abou Antoun

sur Pourquoi je n'irai plus au salon du livre de Paris


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Abou Antoun Abou Antoun 24 mars 2016 15:19

@bakerstreet
Je tente maintenant de boucher les trous,
C’est un travail de détective, mais c’est possible. On se souvient parfois d’une chronologie par rapport à des événements ; cela se passait avant ceci, après cela. On définit donc des fourchettes. Les photos anciennes n’étaient pas datées mais parfois des dates apparaissent sur les tirages papier parce que le photographe le faisait. Et puis on peut ressortir les vieux calendriers et les anciens calendriers scolaires ; les vieux passeports, les bulletins de salaire aident également. Quand on demande de l’aide à d’autres acteurs on constate que s’ils ont des souvenirs ce ne sont généralement pas les mêmes que les vôtres, mais leur mémoire peut vous éclairer par recoupements.
Finalement il reste toujours des zones d’ombre mais parfois une aide arrive de façon imprévue. Mon père, aujourd’hui âgé de 94 ans, m’a soudain fait don de toutes ses archives, grâce auxquelles j’ai pu reconstituer ma prime jeunesse de façon à peu près sûre, alors que de ce temps il me restait des images et des clips vidéos sans chronologie ni suite logique. Toutes les pièces sont venues s’emboîter, mais voilà j’ai la chance d’avoir un père conservateur.
Dans une maison familiale dévastée par un cambriolage j’ai retrouvé, jonchant le sol, toute la correspondance de mes parents, intéressant reportage sur les années d’immédiat après-guerre.
Pour la vie d’adulte c’est plus compliqué, on ne sait plus très bien pourquoi on a dit ou fait les choses, mais enfin, on n’a pas toujours droit à une seconde chance. Il y a dans la vie quelques tournants décisifs, parfois on ne s’en rend compte qu’après coup.
Comme vous dîtes :
Le passé en tout cas n’est jamais mort.


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