@Ouallonsnous ?
« D’autres parts, ce discours que vous
prétendez inadapté aux réalités humaines n’est il pas celui du
partage ? »
Désolé, si vous traduisez le marxisme-léninisme et
ses multiples avatars, plus ou moins déviants, ses centaines de théoriciens,
ses milliers de livres consacrés à l’analyse de la doctrine, à son application, à ses développements et ses perspectives, en un simple discours sur le partage, nous ne jouons
dans la même catégorie.
« …ce que vous
décrivez est la société occidentale dite avançé… »
C’est normal, c’est la mienne. Et c’est la mienne pour ce
motif tout bête que ce fut, avant moi, celle de mes ancêtres. Ce sont eux qui l’ont
édifiée, qui l’ont conservée génération après génération, et qui nous l’ont
transmise, à charge pour nous de la transmettre aux générations futures.
« …qui est la
cause des disparitées entre pays dèvellopés et ceux à qui le colomialisme ne
l’a pas permis. »
C’est une façon de voir les
choses. La mienne est sensiblement différente. Quand les navigateurs portugais
entreprennent l’exploration des côtes de l’Afrique, ils utilisent des
caravelles pour aller à la rencontre de peuples qui ne connaissent que la
pirogue, qui sont armés de sagaies, de coupe-coupe et qui se protègent avec des
boucliers en bois et en cuir. Les Portugais, eux, ont des armures, des canons,
des épées, des couleuvrines à mains, et bientôt des arquebuses.
Alors que les rois africains
vivent dans des cases en brique crue, recouvertes de chaume, les souverains des
pays d’origine des navigateurs habitent des palais somptueux, et si les marins
n’y ont pas accès, ils connaissent la somptuosité des églises, des basiliques
et des cathédrales. On pourrait parler des costumes, des arts, de l’imprimerie,
de la nourriture et de quantités d’autres choses montrant que, depuis des
siècles avant la colonisation, deux mondes ont vécu leur propre développement dans des directions, non pas opposées, mais complètement différentes.
De ce fait, au moment de leur rencontre,
l’un d’eux a atteint un stade qui le prédispose à parcourir la planète en tous
sens et à s’approprier de nouvelles terres, tandis que l’autre se satisfait de
la connaissance et de la disposition du territoire qui l’entoure. Le premier a
donc la capacité de dominer le second, le second n’a que des moyens dérisoires
pour tenter s’y opposer, si tant est qu’il en ait réellement envie.
Par exemple, les tribus qui capturent leurs semblables d’autres tribus, pour les vendre
aux Arabes depuis le VIIIe siècle et aux Européens depuis le XVe, ne vont pas
se révolter contre le trafic d’esclaves du moment que leurs propres besoins en « instruments
humains » ne sont pas menacés.
« Le temps est venu d’un changement de
paradigme… »
C’est votre avis, c’est donc
à vous de faire ce qui vous paraît juste et bien… Moi, de mon côté, je continuerai aussi à faire ce qui me paraît juste et bien, en privilégiant le juste, lorsqu’il est en conflit avec le bien.