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Commentaire de Anthrax

sur La décrépitude de la presse : grandeur et décadence


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Anthrax 21 mai 2016 12:53

Je comprend les gens qui hurlent contre les médias et les journalistes. L’image qu’ils donnent d’eux-meme est catastrophique. Ayant passé 17 ans là-dedant (j’ai démissionné en 2000 pour cause de ras le cul total), je peux cependant avancer quelques éléments de compréhension du problème, car c’en est un, puisque cette mauvaise image participe d’un phénomène de rejet des Français pour leurs institutions.

1/ Création de groupes de presse détenus par des puissance financières dans le but, non pas de développer ces medias, mais de les utiliser à des fins de pouvoir personnel par leurs propriétaires. 
2/ Mauvaise formation des journalistes, en particulier dans les domaines de l’économie, des relations internationales, de l’Europe, de l’aménagement du territoire, de l’environnement, des énergies.... Ce fait explique le nivellement par le bas des medias. Les rédactions manquant de véritables spécialistes dans ces domaines sont obligées de faire appel à des consultants, non journalistes, qui peuvent alors prêcher pour leur paroisse sans contrôle. A noter qu’en revanche des journalistes « spécialisés » en théâtre, cinema, sport, tourisme, gastronomie etc... se bousculent au portillon. Je vous laisse deviner pourquoi...
3/ Cette quasi absence de formations sur des sujets majeurs laisse opérer une porosité et un manque de critique vis à vis des services communication. Si on doit faire un sujet technique sans le maîtriser, récupérer un dossier de presse et le copier est la solution la plus courante. Ce qui explique l’effet de copier-coller dans les medias (dont Agoravox n’est pas exempt).
4/ Ajoutons là-dessus les confusions des genres entre « présentateurs », « analystes », « éditorialistes » ; les conflits d’intérêt, ce qu’on appelle les ménages, c’est à dire profiter de sa notoriété de journaliste pour animer des sessions d’entreprises, des congrès, et on arrive, comme je le fais, à admettre que le lecteur est méfiant, à juste titre, face aux medias. 
Mais à ceux-là je pose une question, déjà posée ici et toujours sans une seule réponse : combien êtes vous prêts à payer pour une information honnête ? Si vous répondez honnêtement à cette question, vous aurez le medias que vous méritez.
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