@Le p’tit Charles
Il n’y a pas encore
de robots dans les usines. Le mot est excessif.
Sont utilisés, en
réalité, des automates programmables capables d’un travail
déterminé pas à pas par le programmeur. Certes on s’est approché
depuis peu du robot en ajoutant au programme des lignes de code
donnant l’illusion d’une certaine capacité d’adaptation par exemple
de ne pas écraser un homme qui passe par surprise dans le champ
d’action de la machine (cela s’est, hélas, produit déjà).
Un robot sera
capable comme dans les livres et films de science-fiction de
comprendre des consignes exprimées dans un langage oral que l’homme
aura appris de son côté pour communiquer avec lui.
Car en effet ce
langage à élaborer entièrement, sorte de super espéranto ne devra
comporter aucune ambiguïté de mot comme « pêche » qui peut
désigner un verbe, trois noms complètement différents si l’on
ajoute le langage familier, ni d’ambiguïté de faonction
grammaticale dans la phrase.
Ce langage servira
de support au stockage de concepts. Parmi eux il y aura les
mouvements que la machine devra effectuer pour réussir le travail
ainsi commandé par un humain non spécialiste de l’informatique.
Naturellement la machine aura les moyens de vérifier que l’humain
est bien habilité à le commander.
Auparavant, bien
entendu, il aura fallu réussir cet exploit que la machine transforme
la suite numérique issue du micro qui lui sert d’oreille en phonèmes
aboutissant à la construction de mots.
Et il faudra
également que l’analyse d’images avec des processeurs massivement
parallèles lui permette de « voir » ce qui se passe autour
de lui, d’identifier les êtres vivants et les objets ainsi que leur
usage.
Tout cela n’est pas
pour demain, ni même après-demain : les Étatsuniens veulent que le
langage robot-homme soit l’anglais, la langue la moins appropirée
pour cela. Et les chercheurs des autres pays s’alignent bêtement sur
eux. Tant que cet a priori sévira pas de vrai robot « conceptuel ».
Mais dès qu’il sera
au point, avec des apparences multiples, il changera le monde !
En bien dans un
monde solidaire en soulageant l’humanité du travail le plus dur et
désagréable.
En mal si le
« rentisme » forcené continue de régner comme maintenant.