Qu’est-ce que l’UE sinon un
état bourgeois taillé à la dimension des forces productives existantes
en Europe et toujours possédées par la bourgeoisie. Sortir de l’UE c’est
essayer de faire re-entrer ces forces dans les états nations, tout
aussi bourgeois, que l’UE. En fait, comme les canuts de Lyon, c’est
essayer de résoudre le pb en bloquant l’évolution des forces productives
modernes. Sauf que dans le développement humain, jamais personne n’a
trouvé la marche arrière. L’avenir des prolétaires, ceux qui doivent
travailler pour vivre, ce n’est ni les états nations, ni l’UE, c’est, à
terme, l’ONU, la mondialisation totale, avec l’alignement par le haut,
c’est à dire la disparition du pouvoir bourgeois et de son unique
moteur : le profit maximum immédiat !
Sortir de l’OTAN, c’est sans doute possible et même souhaitable. Sortir
de l’UE est un slogan vide d’objectivité, totalement contradictoire
avec l’évolution des forces productives (SVP relisez Marx...). Au niveau
de l’UE, le seul combat utile c’est la démocratisation et l’alignement
social par le haut, c’est à dire la lutte, jusqu’au bout, contre les
intérêts bourgeois, exactement comme au niveau national.
Il ne peut, dans un monde dominé
par le capitalisme, y avoir de zone « communiste » (Réponse de Fidel
Castro(1964) à Kroutchev qui, aux USA, avait annoncé le communisme (a
chacun selon ses besoins) en URSS pour 1980) . Les nations n’ont pas
toujours existées, elles ont souvent favorisé le développement des
sociétés humaines (développement des forces productives-KM), mais elles
peuvent devenir un frein et seront, à leur tour abandonnée pour des
structures mieux adaptées aux nouvelles forces productives qui
apparaissent tous les jours. Quand une entreprise fabrique 1 million de
pôts de confiture par jour, elle n’est plus dans la même zone de
chalandises que lorsqu’elle en fabriquait 1 mille ! La Poste après
internet, c’est plus la même qu’avant ! etc.....etc. Le Monde devient un
village et le remède serait, pour certains, de rétablir les octrois
féodaux.....Si ce n’était tragique , ce serait risible !
Autant le vote britannique du
Brexit est réactionnaire, voire xénophobe, autant celui des français en
2005, pour une autre UE, était progressiste et généreux.
En 1848 Marx, dans le Manifeste, écrivait :
En outre, on a accusé les communistes de vouloir abolir la patrie, la nationalité.
Les ouvriers n’ont pas
de patrie. On ne peut leur ravir ce qu’ils n’ont pas. Comme le
prolétariat de chaque pays doit en premier lieu conquérir le pouvoir
politique, s’ériger en classe dirigeante de la nation, devenir lui-même
la nation, il est encore par là national, quoique nullement au sens
bourgeois du mot.
Déjà les démarcations
nationales et les antagonismes entre les peuples disparaissent de plus
en plus avec le développement de la bourgeoisie, la liberté du commerce,
le marché mondial, l’uniformité de la production industrielle et les
conditions d’existence qu’ils entraînent.
Le prolétariat au
pouvoir les fera disparaître plus encore. Son action commune, dans les
pays civilisés tout au moins, est une des premières conditions de son
émancipation.
Abolissez l’exploitation de l’homme par l’homme, et vous abolirez l’exploitation d’une nation par une autre nation.
Du jour où tombe l’antagonisme des classes à l’intérieur de la nation, tombe également l’hostilité des nations entre elles.