« Si
l’Europe n’est pas un plein mais cette gestion non conflictuelle
des identités diverses, alors cette Europe, la nôtre, l’Europe
européenne n’est plus un lieu mais un rayonnement. Elle n’a pas
de frontières, fussent-elles labiles, et sa géographie se réduit à
un point d’irradiation. L’Europe n’est pas un espace, mais une
onde »
A
Monsieur de Rokotoarison
aidez
moi à comprendre cette phrase alambiquée à l’extrême. Elle
commence avec l’idée d’une supposition que « si
l’Europe n’est pas un plein » .
Bizarre, il compare l’Europe à un plein. Elle est pleine de quoi
l’Europe ? Mais que suis-je bête, j’ai pas remarqué la
négation. L’Europe n’est donc pas pleine. Mais pas pleine de quoi
au juste ? Ce qui ne résout pas le problème. Bon, il faut se
résigner pour comprendre ce début de phrase à admettre que
l’Europe est un récipient comme le sont toutes les fosses à merde
et quand on dit qu’elles sont pleines nous savons de quoi il en
retourne. Il en va de même avec l’idée d’une construction
européenne.
Mais
voilà ça se complique ce qui ne me fait pas avancer dans la grande
compréhension de ce à quoi doit ressembler un récipient qui n’est
pas plein, c’est à dire vide. Peut-être que pour mettre un terme à
ce désarroi, devrais-je penser que l’Europe est un concept vide de
toute signification comme le sont les pots de chambre lorsqu’il sont
vides mais prêt à servir.
Je
sais, je l’admet, je suis méchant avec un écrivain fut-il roumain,
il n’en reste pas moins médiocre et proeuropéen par intérêt
mercantile. Il est médiocre parce qu’il écrit non pas comme un
sabot ni comme deux mais comme un régiment de sabots et comme les
sabots ne marchent que s’ils sont accouplés à un autre pour former
une paire. Il faut donc tout multiplier par deux. Je ne vous dis pas
la quantité de sabots que représente cet écrivain roumain cité en
exemple par Sylvain rocoto... etc... tout aussi saboteur.