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Commentaire de amiaplacidus

sur Uber, Tesla et Rocket vont-ils faire faillite ?


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amiaplacidus amiaplacidus 5 octobre 2016 11:31

@titi

Construire un mur pour 10.000 €, le détruire 6 mois plus tard pour 5.000 €, dans le cadre imbécile de l’économie capitaliste, ce n’est pas une opération nulle qui coûte 15.000 €, c’est deux opérations de développement, qui augmentent le PIB de 15.000 € et occupent des salariés. Cela procure aussi des revenus à des gens qui ont investi dans le béton, le camionnage, etc.

Un problème toutefois : la planète supportera-t-elle encore longtemps ce genre d’âneries ?
.
Revenons à un point particulier, Uber.
Il s’agit d’une entreprise qui a réinventé le capitalisme sauvage du 19em siècle, en se payant totalement sur la plus-value dégagée par le travail des autres.

Avec une innovation aggravante encore.
Au 19eme siècle, c’est les capitalistes qui investissaient dans l’appareil de production.
Dans le cas d’Uber, ce sont les prolétaires-chauffeurs qui financent leur outil de production, le véhicule. Uber ne fait qu’investir dans un logiciel (amorti en quelques mois), un ou plusieurs serveurs (en comptant 100.000 € par serveur, on a un outil magnifique) et quelque PC locaux connectés, desservi par des opérateurs payés au lance-pierre.
Je n’arrive pas à comprendre comment Uber peut faire des pertes. Il y a certainement quelques-uns qui sont en train de se remplir les poches (et bien plus que les poches) au détriment, à la fois, des chauffeurs, des opérateurs et des petits investisseurs en bourse.

De toute façon, le modèle économique d’Uber est condamné à relativement cours terme : dans une vingtaine d’années au plus, les « taxis » seront sans chauffeurs.
Alors, le beau temps d’engranger des sous-sous sans investissement sera fini, il faudra investir dans l’outil de production, ce sera alors une tout autre chanson. Et lorsque qu’il faudra combler les trous pour « sauvegarder l’emploi », à qui fera-t-on appel ? À l’État évidemment.
Mais il y aura longtemps que les petits malins qui s’enrichissent maintenant auront largués les amarres après exploité au maximum possible les prolétaires-chauffeurs et les opérateurs et avoir vidé les poches des petits investisseurs.


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