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Commentaire de Samson

sur Grande Borne : plus de répression, mais toujours pas d'ascenseur social


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Samson Samson 21 octobre 2016 16:27

« En pratique on constate que la première solution marche à tous les coups, ... »
Disons qu’elle limite les désagréments ! Mais il faut bien comprendre que la première solution implique un investissement dans des politiques sociales, éducationnelles, culturelles qui ne produisent leur fruits qu’à moyen et long terme. Après plusieurs décennies de sous-investissement, les dégats sont énormes, tout est à reprendre et çà prendra du temps !

« Pire, ils enfoncent le clou, et ce sera à qui aura la réponse la plus violente et autoritaire : plus de police, plus d’armes pour la police, des armes de guerre de préférence, plus de rétention administratives sans contrôle judiciaire, obliger les juges à être plus sévères sans égard pour la loi, … »
Derrière les musculations et autres discours de fermeté circonstanciels, il faut tout de même rappeler que ce sont au doigt mouillé 10.000 postes qui ont été supprimés dans la police et la sécurité par Sarkozy, et que l’État s’est effectivement privé des moyens du minimum de sécurité à garantir à ses concitoyens.

Pire ! La police de proximité qui constituait un outil essentiel tant de prévention que de contrôle et de connaissance du terrain (bouche à oreille, contacts, rumeurs, connaissance des gens, ...) a été supprimée. En même temps qu’il se désinvestissait des services citoyens de proximité, l’État a délaissé le rôle policier de « gardien de la paix » pour un rôle purement répressif de « forces de l’ordre », mais ce faisant a supprimé les yeux et les oreilles de la police, comme pour mieux la rendre aveugle et sourde à la réalité d’un terrain réduit au statut de « Terra incognita » et désormais livré tant aux prêcheurs et recruteurs jihadistes qu’aux bandes et gangs qui y font régner leurs propres lois.

Substituer au patient travail de terrain l’investissement dans des technologies toujours plus pointues et onéreuses de surveillance électronique ne suffit manifestement pas à pallier sa carence : on en arrive à ce paradoxe de policiers grillés et massacrés au pied de la caméra qu’ils sont sensés protéger, et dont plus d’une semaine après les faits les agresseurs ne semblent toujours pas identifiés.

« On ne les a pas élus pour qu’ils autorisent des intérêts privés à nous dépouiller de notre du, mais bien pour qu’ils se servent de cet argent, que nous avons durement gagné, pour fournir à chaque citoyen la possibilité de vivre dignement. »
TINA ! Çà ne fait jamais que 40 ans que çà dure, mais on arrive bel et bien à l’os ! smiley


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