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Commentaire de Philippe VERGNES

sur Affaire Jacqueline Sauvage : le syndrome de la femme (ou de l'homme) battue


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Philippe VERGNES 22 janvier 2017 14:15

@ Gatinais33,


(Je précise que je n’ai eu connaissance de l’interview de Luc Frémiot que lors des corrections de mon article et que, considérant qu’il est probablement le magistrat qui a en France le plus défendu la cause des femmes battues, son analyse était importante à connaître. Qui plus est, Luc Frémiot était aussi l’avocat général lors du procès d’Alexandra Lange défendue par les mêmes avocates que JS.)

Pour les « moinssages », il y a fort longtemps que je ne m’en préoccupe plus guère sur ce site ou ailleurs.

Sur les enfants de Pascal Marot, la remarque que vous formulez est une constante dans ce genre d’affaire. C’est bien pour cela que je préfère parler de violences intrafamiliales plutôt que de violences conjugales, car les plus grandes victimes de ce type de violences sont toujours les enfants (et non pas les conjoints, femme ou homme) qui perpétuent ainsi le cycle de la violence (au sens général du terme).

En ce qui concerne votre recherche de source, bien sûr, cela fait partie d’un tout, mais rien ne « transpire » à ce sujet qui puisse penser que JS était au courant du suicide de son fils avant qu’elle ne passe à l’acte (le mobile aurait alors été la vengeance et la préméditation, or les jugements des deux procès d’assise ont répondu non à la question de la préméditation et par respect pour la justice, déjà fort mise à mal dans cette affaire, je me garderais bien de la « charger » encore plus). JS a par ailleurs été « cuisinée » à ce propos par l’avocate générale lors du premier procès d’assise, mais il n’en est rien sorti. Je ne dis pas que c’est impossible, mais dans cet article je me suis limité aux éléments qui étaient le plus « incohérent » du point de vue de la stratégie de la défense. Des éléments que personne n’avait encore présenté correctement (le « syndrome de la femme battue » et l’ESPT complexe dont je parle dans divers articles).

Quoi qu’il en soit, je me répète, il y a beaucoup trop de zone d’ombre dans cette affaire pour nous permettre d’en juger correctement. C’est pourquoi c’était une monumentale erreur selon moi d’avoir voulu faire de JS une « icône » de la cause des femmes battues SANS avoir pris la précaution d’apporter une « preuve d’expert ». Surtout que cette « preuve d’expert » est également prévu dans notre Code pénal à l’article 122-1 pour permettre aux accusés de tenir compte de leur droit, comme je l’indique dans mon article.

Je tâcherais de prendre note de votre conseil le jour où je prendrais enfin le temps de rédiger une fiche de présentation.

Merci pour vos commentaires.

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