La
justice est-elle dite ? Pas vraiment ! Et même pas du tout...
Rappelons
l’origine de l’affaire : le Crédit Lyonnais avait floué Bernard
Tapie, avait été condamné à payer des sommes déjà
considérables, de 135 millions d’euros, cependant la Cour de
Cassation a cassé l’arrêt de la Cour d’appel parce que la faute
avait été commise par la SdBO, une filiale à 100% du Crédit
Lyonnais, mais cela ne suffisait pas à faire porter la faute sur la
maison-mère. Donc le procès devait reprendre, avec pour
conséquences que la Crédit Lyonnais, à travers une filiale ou pas,
se retrouvait avec la perspective de devoir à son issue finalement
payer cette somme, alourdie d’intérêts de retard entretemps. Pour
gagner du temps (et éviter d’alourdir la note), il a été décidé
d’un commun accord de recourrir à l’arbitrage.
Et
maintenant, toujours pour une question de vice de forme, cette
procédure qui avait été décidée à l’avantage du Crédit
Lyonnais et de l’État français, va déboucher pour des motifs
kafkaîens sur la spoliation de Bernard Tapie. Lequel avait bien
raison sur le fond. Une nouvelle fois, l’État français se révèle
être un spoliateur, sur fond de chasse aux sorcières (afin de
détourner l’attention du fond du dossier) et de zèle menée par une
justice d’ « investigation » et une police aux ordres, prêtes
à fondre sur plein de faux scandales afin de se donner une image de
redresseurs de torts à moindre frais et d’éviter de poursuivre les
vrais criminels. Le jour où ces derniers les vrais voleurs et les
hypocrites qui sévissent dans les administrations et jusqu’au sommet
de l’État seront mis hors d’état de nuire est moins prêt d’arriver
que jamais.
Les
« vrais gaullistes » montrent ici une fois de plus leur vrai
visage : pas celui du libérateur, mais celui de l’oppression d’une
caste étatique irresponsable.