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Commentaire de Elliot

sur Sommes-nous devenus une république bananière qui va imploser ?


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Elliot Elliot 13 juin 2017 14:04

La 5e république récolte ce qu’elle a semé : De Gaulle voulait en finir avec le système des coalitions de la 4e qui n’étaient au fond pas si hybrides que cela car se coalisaient pour gouverner des groupes – tous atlantistes et plus ou moins tenants de la même politique - qui n’avaient que l’étiquette pour se distinguer.

Le seul parti à être ostracisé, c’était le PCF.

L’aventure algérienne et sa calamiteuse issue fut le fruit partagé de tous ces partis qui ne remettaient pas en cause ( même ceux comme la SFIO qui étaient censés avoir inscrits dans leurs gènes l’égalité entre les hommes ) le statut dégradant d’indigénat pour l’immense majorité de la population de ce pays.

La 5e république a été fondée pour assurer la primauté du président – élu au suffrage universel et non plus coopté - sur l’Exécutif, ce qui suppose le relatif effacement du parlement dans l’exercice du pouvoir.

Une assemblée dévouée au président ne pouvait provenir que de la règle – que je ne qualifierai pas d’inique pour ma part – car elle est connue sinon admise au départ et plus de 50 % des Français ont décidé à tort ou à raison de s’en affranchir.
L’électorat n’a pas voulu de la 6e république prônée par Mélenchon et par Hamon, je doute d’ailleurs que les suffrages qui se sont portés sur ces deux candidats aient dans leur grande majorité pris en compte cet aspect de leur programme.

Et le fait de mettre une dose de proportionnelle dans le scrutin ne changera rien à la primauté du président sur tous les autres niveaux de pouvoirs, c’est dans cette incarnation presque sacrée que réside le déficit démocratique.

Posons-nous la question : quelle incidence ont-elles réellement eu les voix qui tonnent dans l’enceinte ? Et donnons la réponse, elles sont inaudibles par la population.

Il faut d’abord rendre son rôle au parlement et cesser d’en faire la chambre d’enregistrement de décisions prises ailleurs.

Le parlement n’a pas le pouvoir de révoquer le président, il peut à la limite lui imposer une cohabitation qui le rend incapable de gouverner mais lui-même est mis objectivement dans la même situation et doit se borner à expédier les affaires courantes, ce qui n’est pas glorieux même si l’on peut toujours travestir la chose et l’habiller de couleurs plus chatoyantes mais fausses.


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